Passionné de bonsaïs depuis 35 ans

PERSONNALITÉ. Yves Létourneau est un passionné de bonsaïs depuis 35 ans. Celui qui habite dans les vallons de Saint-Joachim-de-Shefford depuis pratiquement le même nombre d’années est la personnalité du GranbyExpress du mois de novembre.

Yves Létourneau s’est intéressé aux bonsaïs alors qu’il était dans la jeune vingtaine.

À cette époque, il aimait les aquariums avant tout. Comme il habitait toujours chez ses parents, il devait trouver une alternative aux aquariums qui prenaient trop d’espace. «J’aimais beaucoup les choses vivantes. J’ai donc commencé à cultiver des plantes d’intérieur et ça n’a pas été trop long que je les voulais toutes», dit-il en rigolant.

La première année où il a cultivé des bonsaïs ne s’est pas passée comme il l’espérait. «Je les ai tous perdus», avoue-t-il.

Même s’il a suivi des cours d’horticulture et des ateliers sur l’art du bonsaï, M. Létourneau a surtout appris par lui-même. «J’ai commencé à lire sur le sujet. J’ai testé et j’ai essayé toutes sortes de choses. Je procède par essais-erreurs», affirme M. Létourneau.

Il a fondé son entreprise Bonsaï Enr, quelques années après s’être installé à Saint-Joachim-de-Shefford. En plus d’entreposer des milliers de plants, il vend des pousses de bonsaï et plusieurs autres produits. Lorsque ses clients le visitent, il prend plaisir à leur donner des trucs et des astuces. Ses clients proviennent des quatre coins du Québec. «Nous ne sommes que trois distributeurs», explique-t-il.

Son expérience et sa passion pour ces arbres nains lui ont valu d’être membre à vie de la Société de bonsaï du Québec. «J’ai été très touché par ce titre. Je suis la seule personne autre que le président de la société qui est membre à vie», témoigne le joachimien.

Coup dur
En 2009, un triste évènement a changé la vision de son métier. «On m’a volé 15 arbres et ç’a ma complètement détruit. Tellement que j’ai pensé arrêter. Maintenant, je travaille plus pour les autres que pour moi. Je veux faire profiter de mes connaissances à d’autres personnes. Les concours ne m’intéressent plus», rapporte-t-il.  

Malgré toutes ces années à pratiquer l’art du bonsaï, Yves Létourneau n’a pas la prétention de tout savoir. «C’est une affaire qu’on découvre toute notre vie. Je n’aurais jamais fini d’apprendre et j’y suis aussi intéressé qu’au début», avoue-t-il.

Ne devient pas bonsaïste qui le veut, précise M. Létourneau. «L’art du bonsaï s’adresse à des gens qui aiment le trouble, qui aiment les choses compliquées.»

Pêche
Dans ses temps libres, M. Létourneau pratique la pêche. «J’aime bien les activités relaxantes, indique-t-il. Je ne me considère pas solitaire, mais je ne suis pas très mondain. Je préfère les petits groupes.»

Yves Létourneau s’intéresse aussi à l’histoire, à la religion et à la spiritualité. «L’art du bonsaï s’inspire de la pensée taoïste. C’est dans ce sens que je m’intéresse à la religion et à la spiritualité», précise le joachimien.

Cela dit, il entend consacrer encore de nombreuses années à sa passion pour les arbres nains. «Ce n’est pas le métier le plus payant, mais j’arrive à vivre. Je suis prêt à le faire encore parce que je préfère faire quelque chose que j’aime plutôt que quelque chose de payant», conclut l’homme.