Tour d’horizon pour SOS Dépannage – Moisson Granby

COMMUNAUTÉ. La Ville de Granby ne serait la même, entre autres, sans le Zoo, le Palace, le Centre d’interprétation du lac Boivin et l’organisme SOS Dépannage – Moisson Granby. Instauré dans la municipalité en 1985 sous le nom Carrefour d’entraide, cet organisme vient en aide aux personnes dans le besoin. Bien connu auprès de la communauté, peu ont eu la chance de découvrir l’envers du décor de ce grand édifice situé sur la rue Matton. Pour remédier à la situation, le Granby Express s’est rendu sur les lieux afin de vous offrir un tour d’horizon de l’organisme.

À toute heure du jour, le stationnement devant la bâtisse affiche souvent complet. Que ce soit pour aller faire un don, une séance de magasinage ou récupérer sa commande d’aide alimentaire, les visiteurs se font nombreux tout au long de l’année. Afin de répondre aux besoins de la communauté, l’organisme déploie  les efforts de 57 employés et de plusieurs bénévoles. Pour Sylvain Larivière, président du conseil d’administration de SOS Dépannage – Moisson Granby, «chaque employé a un rôle primordial dans l’organisme». Travaillant pour la plupart derrière les murs du magasin, ils s’affairent aux différents départements que compose l’organisme.

L’aide alimentaire

Essence même de l’organisation, le département d’aide alimentaire tient à combler temporairement les besoins alimentaires à ceux dans le besoin. Sous forme de grand garde-manger, les employés sillonnent les allées afin de remplir les sacs d’épicerie de nourriture et de produits ménagers des demandeurs.

Banque alimentaire

Quelques mètres plus loin se trouvent un long corridor rempli de tablettes de toutes sortes. Ici, la banque alimentaire récupère, trie et redistribue les surplus d’aliments de l’industrie alimentaire à près de 40 organismes sur son territoire. Ces dons de marchandises proviennent de marché d’alimentation, de grossistes, de fournisseurs, d’agriculteurs, de producteurs et bien d’autres. L’approvisionnement est tellement grandissant que l’organisme a dû, au fil des années, agrandir son périmètre et y inclure de nouveaux réfrigérateurs et congélateurs. «En 2014, on a décidé de faire un projet d’agrandissement pour accueillir les livraisons. On a eu à bâtir un réfrigérateur et congélateur pour conserver les aliments non périssables. Le plancher a été construit en fonction de recevoir un deuxième réfrigérateur et congélateur puisque l’on souhaite doubler la surface prochainement. », explique le président du conseil d’administration.

Venant en aide aux gens dans le besoin, l’équipe d’intervenants évalue les ressources du demandeur pour par la suite le diriger vers les organismes, services publics ou autres qui peuvent l’aider à résoudre ses problèmes

Le café des Trois Pommiers et le jardin communautaire

Habituellement ouvert au public, le café des Trois Pommiers ne peut offrir son service de salle à manger aux visiteurs en raison de la situation actuelle que l’on connaît.  En dehors de la pandémie, l’endroit rassemble bon nombre de gens à longueur d’année. «En règle générale, on remplit à pleine capacité la salle à manger deux fois par jour. C’est un endroit de prédilection pour plusieurs personnes âgées, car c’est souvent leur seule sortie de la journée», affirme M. Larivière. Non loin des cuisines se trouve à l’extérieur un jardin communautaire. Plusieurs lots de terre sont loués à faible coût pour les jardiniers urbains.

Le magasin général

Étalé sur une superficie de plus de 20 000 pieds carrés, le magasin général permet d’offrir à faibles coûts des vêtements ou articles de maison aux gens dans le besoin. L’établissement récupère, répare, valorise et revend une grande variété d’articles d’occasion en bon état. «Le magasin est notre plus gros fournisseur de fond. Ici, 100 % de ce qui rentre est réinvesti dans le service alimentaire. Les gens qui achètent nous aident, car ils nous donnent leur fourniture, nous, on le vend et l’argent est transféré en service alimentaire. C’est incroyable la quantité de matière que l’on traite», souligne le bénévole. Inspiré de l’économie circulaire, l’organisme mise sur cette forme économie depuis sa création. «La grosse partie de l’économie sera circulaire et, selon moi, c’est ça l’avenir. C’est incroyable le nombre de foyers qui viennent ici. Je crois que l’on va devenir de plus en plus sensible à la récupération et la valorisation des articles», mentionne Sylvain Larivière.

Vouloir aider les autres

Personne n’aurait pu prédire le succès impressionnant que connaît SOS Dépannage – Moisson Granby dans les années 1980. Depuis sa fondation, la population répond à l’appel année après année aux demandes afin de contrer la pauvreté dans la communauté. « Granby est spécial. Quand il y a des grosses tragédies qui arrivent, Granby est là. Quand on regarde les statistiques suite à la Guignolée, on les compare avec d’autres moissons et on remarque que nos performances sont intéressantes. Granby est une ville de retraités et des fois, les retraités ont connu la misère. Et quand tu as vécu la misère, tu as de la sympathie pour les autres. Granby n’a pas été une ville qui a été dans l’opulence, mais c’est une ville qui est fière de son histoire», souligne le retraité. Bien que différente cette année, la Guignolée se présente sous forme virtuelle où la population est invitée à faire un don en ligne via leur site internet.