Centre-ville: Granby repousse son projet d’un an
MUNICIPAL. Le projet de revitalisation du centre-ville de Granby n’aura finalement pas lieu cette année comme il était prévu à l’échéancier. Le contexte actuel de la pandémie force les élus municipaux à repousser le début des travaux dans un an.
«C’est une grosse décision du conseil, a indiqué d’entrée de jeu le maire Pascal Bonin, lors de la dernière séance de travail sous forme virtuelle. Ce n’est que partie remise.»
La revitalisation du centre-ville sera donc repoussée en 2021 et les trois phases s’échelonneront jusqu’en 2023. Pour l’administration Bonin, il était important de limiter les dégâts engendrés par la pandémie, laquelle n’épargne pas la région.
«C’est un morceau qui illustre où est notre organisation dans cette pandémie-là, a expliqué le premier magistrat. Ce qui est important, c’est de protéger l’entité de la municipalité et de ne pas se lancer dans des projets qui pourraient engendrer des coûts importants. On se rappelle que le centre-ville allait générer un emprunt de 5 M$ dans le PTI (Programme triennal d’immobilisations). C’était complètement en emprunt. Le conseil n’est pas là du tout. On démontre qu’on n’est pas là pour nous même.»
Bien que le maire Pascal Bonin rêve de réaliser ce projet depuis au moins une dizaine d’années, il a jugé, avec ses collègues, qu’il était plus sage de reporter le chantier en raison du contexte actuel.
«On n’est pas là pour nous autres, a-t-il relaté. On est là pour la population. Ce qu’on a comme philosophie, c’est que c’est sûr qu’il va y avoir un après. Dans l’après, on se reparlera, on verra en 2021. Ce qui est important, c’est de limiter les dégâts. C’est ça qu’on fait. On veut se concentrer aussi pour avoir le maximum d’argent pour régler des problèmes si ça tourne mal. C’est ce que je dis depuis le début, il faut être sage, il faut être prudent. C’est ça que le conseil montre. Il travaille pour ses citoyens avec une décision pareille.»
D’autres chantiers reportés?
Questionné à savoir si d’autres chantiers seront repoussés, Pascal Bonin a confié que son administration étudiait présentement les dossiers.
«On est actuellement dans l’analyse de tout ça, a commenté le principal intéressé. Il ne faut pas tout éliminer parce que la Ville est un gros donneur d’ouvrage. Au niveau des infrastructures, les besoins sont là pareil. […] Je serais surpris que le conseil enlève des routes et tout ça.»
Pour le Marché public, la Ville de Granby a assuré que sa structure en bois sera réalisée «dès que les mesures émanant du décret du gouvernement provincial seront levées». Indiquons que l’administration Bonin a récemment reçu une subvention de 200 000$ pour ce projet évalué à 1 M$.
«Le Marché public est un projet, je pense, qui fait l’unanimité, a confié le maire Bonin. Il faut préparer le futur absolument. Il faut qu’il y ait des choses qui se passent. Le Marché public répond exactement à la situation d’agriculture d’être de plus en plus indépendant et de mettre nos agriculteurs, nos producteurs de toute la région sur un beau plateau. On sait que le Marché public à Granby est un moteur économique important. Ce projet-là va se réaliser.»
En ce qui concerne le Centre aquatique Desjardins de Granby, les travaux de parachèvement ont été interrompus en raison du décret du gouvernement provincial. Le projet reprendra dès que la Ville aura le feu vert.
Démission d’Éric Duchesneau?
Même si sa décision d’aller au Mexique en temps de pandémie a été reprochée par ses collègues à la dernière séance du conseil, Éric Duchesneau a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de démissionner.
«Ma décision n’était pas la bonne, a-t-il reconnu. À ce moment-là, c’était la meilleure pour moi. On vit tous une période d’angoisse. Malheureusement, dans des périodes d’angoisse, on est susceptible à l’exagération et à faire des choses qu’en temps normal on ne ferait peut-être pas. Je crois qu’une démission serait exagérée dans mon cas. Je pense plus que c’est une réaction émotive étant donné la situation d’angoisse qu’on vit tout le monde. Je tiens à m’excuser à tout le monde […]»
Plusieurs conseillers ont demandé à ce que M. Duchesneau se retire pour une période de 90 jours afin de traiter et soigner sa dépression.