Alex Nevsky 24/7

Devant la boutique éphémère, Nos Eldorados, aménagée pour faire la promotion de l’album du même nom, les véhicules aux couleurs de toutes les radios et télévisions sont stationnés à la file. À l’intérieur, les invités commencent à s’agglutiner pour participer à la fête qui sert de lancement au troisième album d’Alex Nevsky. On est passé dire bonjour.

La vedette de la soirée attend au sous-sol où les journalistes, photographes, caméramans se succèdent et enchaînent les entrevues. On s’insère entre deux visites…

– Hey Ugo! T’es venu à Montréal?

– Salut Man! Comment tu vas?

On s’installe confortablement dans les fauteuils «bean bag».

Il y a exactement 10 ans, en novembre 2006, Alex apprenait son métier à l’École nationale de la chanson.

– En novembre 2006…? Je me faisais enlever mes dents de sagesse et je manquais le spectacle de mi-année. C’est ça que je faisais.

– Te rends-tu compte que 10 ans plus tard t’as probablement le lancement d’album le plus attendu au Québec? Toutes les radios et les télés sont là pour toi?

– Ouin, ça je mets ça de côté, j’essaie de ne pas penser à ça…

Après l’ÉNC, il y a eu les cafés, les bars, les shows à contribution volontaire, les concours…

– J’ai fait la vraie run… C’est ce que je dis à tout le monde qui m’écrit après La Voix. Ça ne va pas si vite que ça… Aujourd’hui, j’ai 30 ans, mais j’ai commencé à 18 ans.

Il y a ensuite eu un album, puis un deuxième…

Des succès radio, la consécration à l’ADISQ, puis une vitrine à La Voix qui en a fait une vedette de la chanson. Le genre de visibilité qui te fait perdre ton droit à l’anonymat.

– Comment tu vis avec ça? Es-tu à l’aise? Déjà que t’es quand même un gars assez timide…

– Je ne suis pas à l’aise… Je ne deal pas très bien avec ça, mais j’apprends. En même temps, j’ai peur de m’habituer à ça. J’ai peur de m’habituer et de ne plus être moi.

Le fardeau d’être Alex Nevsky 24/7.

Alex Nevsky dans la rangée des biscuits.

Alex Nevsky assis à une terrasse.

Alex Nevsky lendemain de veille qui sort chercher un café.

– Je me mets un capuchon sur la tête et je marche vite!

– En même temps, c’est étrange parce qu’il y a encore des gens qui m’écrivent sur Facebook qu’ils me découvrent. Que je suis une "découverte"! Ça fait 10 ans que je fais ça!

Ah oui… Nos Eldorados!

Puisqu’il faut bien parler musique, c’est sans aucun doute son premier album entièrement assumé.

L’auteur-compositeur-interprète semble bien en avoir fini avec les ambivalences et les compromis.

Il nous balance de la pop lumineuse, colorée, avec la qualité de textes qu’on lui connaît. Un son toujours accrocheur, mais qui reste inventif et très actuel.

Nos coups de cœur: Réveille l’enfant qui dort (avec Koriass) et L’enfer c’est les autres.

Ugo