Bruno Robitaille nommé directeur de l’École nationale de la chanson
CHANSON. Bruno Robitaille est producteur et agent d’artistes. Sa boîte Nuland s’occupe notamment de la carrière de la chanteuse Susie Arioli. Le Bromontois ajoute un nouveau défi à son agenda en devenant le nouveau directeur de l’École nationale de la chanson.
Le Cégep de Granby en a fait l’annonce par voie de communiqué ce matin. Bruno Robitaille a passé à travers tout le processus de sélection pour succéder à Robert Léger. Ce dernier était à la tête de l’ÉNC depuis le tout début en 1999. Il a annoncé sa retraite à la fin de la dernière année.
«Je connaissais l’école sans trop en connaître les détails. Je sais que plusieurs artistes qui y sont passés connaissent de très belles carrières, mentionne le nouveau directeur qui est déjà entré en fonction. Je plonge là-dedans à vitesse grand V.»
En parallèle avec son poste à l’ÉNC, le gestionnaire entend poursuivre les activités de sa boîte Nuland. «C’est la compagnie que j’ai créée il y a 12 ans. Je m’occupe de gérance d’artistes et de gérance de spectacles», précise-t-il. Susie Arioli, Charles Robert et le français Alexis HK sont sous contrat avec Nuland.
Une école unique
Pour Bruno Robitaille, l’École nationale de la chanson est «unique». «Hormis quelques festivals qui offrent des formations d’une ou deux semaines, il n’y a rien qui offre un curriculum de 10 mois. Si j’étais un auteur-compositeur-interprète, j’enverrais mon dossier», soutient celui qui a déjà assisté au spectacle des finissants il y a quelques années.
À son avis, la démocratisation de la musique grâce aux technologies fait en sorte qu’il n’y a jamais eu autant d’artistes. En contrepartie, les ventes de disques et de spectacles sont en chute libre. L’ÉNC pourrait être l’une des façons de sortir du lot. «À talent égal, c’est sûr qu’un artiste qui vient à l’école est drôlement mieux outillé», note le directeur.
Plus de liens avec l’industrie
Contrairement à son prédécesseur, Bruno Robitaille n’est pas un auteur-compositeur. Issu du côté «business» de l’industrie et non du côté artistique, il voit son rôle comme une occasion d’améliorer les liens entre l’ÉNC et les bonzes de la musique.
«Je viens du développement des affaires, je me donne comme mandat de chercher un plus grand rayonnement dans l’industrie», avance-t-il. À titre d’exemple, il aimerait que les maisons de disque intéressées par un artiste à qui «il manque quelque chose» aient le réflexe de le référer à l’école et d’assurer un suivi.
Plus de liens avec le FICG
L’École nationale de la chanson et le Festival international de la chanson de Granby sont deux entités complètement indépendantes. Toutefois, la première a grandement bénéficié du rayonnement du second. L’arrivée en poste de Bruno Robitaille pourrait ouvrir la porte à un rapprochement.
«Je connais très bien Pierre Fortier (directeur du FICG) et l’équipe du festival. C’est certain qu’on va pouvoir discuter», avance-t-il.
Depuis l’an dernier, M. Robitaille occupe le poste de coordonnateur du jury dans le cadre des demi-finales et de la finale du FICG. Il a aussi contribué au jury des auditions lors d’éditions précédentes.