Dernier Noël pour Fréquences le disquaire

Le seul et unique disquaire en ville ferme boutique. Fréquences le disquaire annonce la fin de ses activités au centre-ville de Granby après 23 ans d’opération. Érick-Louis Champagne a annoncé la nouvelle par l’entremise d’un communiqué transmis aux médias locaux. La fermeture est prévue pour la fin janvier.

Au moment de sa nomination au poste de directeur général de la Maison de la culture de Waterloo à la fin novembre, Érick-Louis Champagne avait laissé entendre qu’il réfléchissait à l’avenir de sa boutique de la rue Principale. Au-delà de devoir combiner les deux emplois, il fait plutôt un constat des transformations de l’industrie musicale.

Celui-ci rappelle entre autres que le commerce a vécu «le passage du vinyle à la cassette, ensuite au CD puis un retour vers le vinyle». Aujourd’hui, ce sont les formats numériques, les transactions en ligne et la dématérialisation qui mènent le pas.

«Les grands changements de l’industrie du disque dictent ce choix, mais l’avenir n’est pas que sombre. Gardez cette curiosité d’entendre, de découvrir et d’aller voir des artistes de la chanson. Prenez la peine de vous procurer ces produits qui, du fait même, encourage l’artiste que vous appréciez à continuer», peut-on lire dans la lettre envoyée par le disquaire.

D’ailleurs, toujours dans l’objectif de s’adapter aux nouvelles réalités, Fréquences poursuit ses activités commerciales sur le web. Comme le communiqué l’indique, «Fréquences n’aura plus pignon sur rue à Granby mais continuera de vous approvisionner par le biais de son tout nouveau site internet qui sera transactionnel sous peu». On peut trouver la plateforme au www.frequencesledisquaire.com.

Clients et disciples

Dans le message envoyé aux médias, Érick-Louis Champagne remercie surtout les clients, amis et «disciples» de l’établissement. «Avec les années, Fréquences vous a vu être des enfants, devenir des parents, passer du jeune adolescent rebelle à l’homme d’affaires respecté. De l’étudiante au secondaire à avocate et bien d’autres», écrit-il.