La corruption s’empare de Granby avec Guy Nantel

Après six mois de tournée, l’humoriste Guy Nantel débarque en ville avec son tout nouveau spectacle «Corrompu», ce samedi 15 mars au Palace de Granby.

Par Marc-Olivier Gagné

La corruption. L’un des sujets de l’heure continue de faire jaser au Québec. Et Guy Nantel aborde la question avec la ferveur verbale qu’on lui connait. Rappelons qu’en novembre dernier, l’humoriste a fait parler de lui avec sa fameuse campagne publicitaire «Vous entrez en territoire corrompu». La publicité inespérée, dont a bénéficié le 4e spectacle solo de Guy Nantel, avait outré la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps. Fière de sa ville, cette dernière avait fait retirer les pancartes promotionnelles placées dans sa municipalité.

«Il ne s’agit pas d’un cours de politique ou de morale, mais d’un spectacle humoristique», déclare Guy Nantel en entrevue au GranbyExpress.com.

Pour l’humoriste, la corruption n’est pas restreinte à la politique, mais s’applique à l’homme et à la société en général. «L’humain est pris là-dedans. Tout le monde à son niveau essaie de tirer le meilleur et parfois il arrive que l’on tourne les coins ronds».

Le spectacle est tout sauf un appel à l’anarchie et au cynisme à l’égard de la politique. Nantel signale qu’il a même une certaine admiration pour les politiciens qui doivent travailler dans un environnement stressant, technocratique et hostile, diffamés sur la rue et sur les médias sociaux

Le gagnant de la Course destination monde de 1994, qui a voyagé dans plus de 50 pays, note que la Belle Province est malgré tout l’un des endroits les moins corrompus de la planète.

Nantel et la politique

Guy Nantel en politique active…un jour? L’humoriste est on ne peut plus clair. Cela ne l’intéresse pas, même s’il s’agit de son thème de prédilection.

«Prétendre que je devrais faire de la politique parce que je parle de la politique, c’est comme dire que Mike Ward devrait être danseuse parce qu’il fait des jokes de danseuses.»

L’humoriste évite donc de commenter l’actualité dans le détail hors de son personnage de scène. «Je préfère faire avancer les choses dans le domaine où j’excelle.» La corrosivité du spectacle devrait d’ailleurs, dit-il, dissuader quiconque croirait encore qu’il ferait un «bon» politicien. Sur scène, il ne se prive pas de dire qu’il apprécie les politiciens colorés comme Denis Coderre et Régis Labeaume, sans nécessairement appuyer leurs idées. Comme eux, il est allergique à la langue de bois!