Le Loufoque abdique pour son édition 2020

CULTURE.  Le couperet tombe encore dans le milieu événementiel local. Cette fois, c’est l’organisation du Loufoque qui renonce à faire rire le public lors du week-end de la fête du Travail, du 5 au 7 septembre.

Bien que le décret ministériel annulant la tenue de tous les festivals et événements publics tire à sa fin (31 août), l’heure n’est pas à la rigolade dans le monde du divertissement. Parlez-en aux organisateurs du Loufoque. Ces derniers espéraient animer le centre-ville de Granby avec la seconde mouture du festival burlesque «version grand air». Mais une directive de dernière minute de la Santé publique est venue récemment brouiller les plans de Vie culturelle et communautaire de Granby (VCCG).

«Lundi (20 juillet), on m’a dit d’arrêter les procédures.» «J’aurais aimé présenter la version 14 du Loufoque parce qu’elle a été repensée et retravaillée de tout bord, tout côté pour qu’elle soit fonctionnelle dans le contexte actuel, mais ça ne fonctionne pas», confie Jean-Olivier Grégoire-Fillion , coordonnateur à la vie communautaire à VCCG.

Tributaire des recommandations de la Santé publique, le festival d’humour étrange et absurde (drag queen, fakir, clown, théâtre de rue, prestations cocasses) a dû abdiquer à son tour.

«Au sens de la loi, on ne peut pas le faire même si on avait mis en place une liste très longue de mesures pour respecter les directives en place (port du masque obligatoire, lavage des mains, distanciation). On a beurré plus épais en mesures pour ce qu’on peut s’imaginer pour un événement extérieur», laisse entendre le porte-parole de VCCG.

Devant l’impossibilité d’accueillir plus de 50 personnes dans le rayon des rues Principale, Dufferin et Court, VCCG préfère donc se concentrer sur l’édition 2021.

«Au moins, les bonnes idées et le travail fait cette année restent. On va pouvoir reprendre ses idées dans le futur quand on va pouvoir faire des événements», déclare M. Grégoire-Fillion.