Un projet de 25,1 millions $ pour Bromont, montagne d’expériences

INVESTISSEMENT. Bromont, montagne d’expériences  apportera de nombreuses améliorations à ses installations au courant des deux prochaines années. Ce sont, au total, 25,1 millions $ qui seront investis, dont 13 millions $ seront officiellement injectés par le provincial.

L’entreprise compte devenir une destination familiale encore plus prisée. Pour ce faire, deux projets distincts seront mis en branle dans le cadre de l’initiative baptisée «Altitude». Le plus important financièrement (13, 9 millions $) consiste  à remplacer la principale remontée, qui est également la plus vieille.

Le télésiège quadruple datant de 1985, dont le démantèlement est déjà débuté, laissera place à un nouveau télésiège de six places, qui sera fin prêt pour la prochaine saison de ski. «On augmente […]la capacité de remontée en montagne d’à peu près 20, 25 %. Ça ira un peu plus vite également», explique le président de Bromont, montagne d’expériences, Charles Désourdy. Là n’est pas la seule innovation: l’embarquement et le débarquement seront doubles, puisqu’une télécabine de huit places sera jointe à la remontée.

Voici une esquisse du chalet qui coiffera officiellement la montagne à l’hiver 2019-2020.

La capacité d’enneigement, plus spécifiquement la transformation d’eau en neige, sera également facilitée grâce à une machine à air comprimé pouvant opérer entre -3 et -5 degrés Celsius. «Il y a 300 ou 400 heures de froid avant le temps des Fêtes, on va les maximiser. On va avoir quasiment le double de neige au sol le 26 décembre», explique M. Désourdy, qui précise que les clients se pressent aux tourniquets davantage en début de saison que dans le dernier droit de celle-ci.
Dans le cadre d’un deuxième projet (11,2 millions $), on prévoit la construction d’un chalet au sommet; les travaux seront mis en branle dès l’automne prochain et devraient être achevés pour l’hiver 2019-2020. Celui-ci sera d’ailleurs doté d’une terrasse extérieure.

De nouvelles activités en montagne, accessibles à différents moments de l’année,  viendront aussi s’ajouter à l’offre déjà en place. On parle notamment d’une ou deux tyroliennes obliques en position assise, d’une nouvelle glissade d’eau surnommée «Barracuda», qui combinera vitesse et virages serrés ainsi que d’un nouveau manège. «Il y a plusieurs types de manège, on n’a pas choisi encore. On a présentement des gens en Europe qui vont faire des essais», précise Charles Désourdy. Notons que des sentiers pédestres et de vélo de montagne seront aussi aménagés.

La ministre du Tourisme, Julie Boulet, s’est déplacée sur place vendredi après-midi pour faire l’annonce de la participation de Québec; elle était d’ailleurs accompagnée de la whip en chef, Nicole Ménard. Les fonds de Québec sont octroyés via le Programme de soutien aux stratégies de développement touristique et le Programme d’aide au développement des attraits touristiques.

«Ce qu’on souhaite, nous, c’est d’augmenter l’achalandage de la clientèle, de fidéliser également les clients qui sont déjà là, d’apporter […]des retombées économiques supplémentaires et de créer des emplois», a fait valoir la ministre. Entre 300 et 400 postes saisonniers devraient être créés dans le cadre de la première phase.

Mentionnons également que la mise de fonds fournie par Bromont, montagne d’expériences dans le cadre de ce projet d’envergure provient de la transaction de 8,25 millions $ qui s’est récemment officialisée avec la Ville. Le promoteur avait cédé environ 150 hectares pour la création du Parc des Sommets et avait fait savoir que le montant perçu serait réinvesti dans la montagne.

Ce n’est qu’un début

La récente annonce ne pourrait constituer qu’un commencement. Bromont, montagne d’expériences prévoit investir 75 millions $ supplémentaires au cours des cinq à dix prochaines années, soit 25 millions $ dans la montagne et 50 millions $ en hébergement. «Il n’y a pas vraiment de programme normé pour ce qu’on va faire, donc on va négocier avec le gouvernement», explique M. Désourdy, qui espère mettre la main sur des sommes discrétionnaires. «(Ce sera) à nous de convaincre les analystes financiers du gouvernement qu’il y a une rentabilité pour les payeurs de taxes», ajoute le président.

Environ un million de visiteurs fréquentent annuellement la montagne, qui est l’une des plus populaires au Québec.