Une troisième vague, un couple, deux commerces

AFFAIRES. Il y a de ces gens que même une pandémie ne fera pas reculer. Éloïze Duriez, 24 ans et son conjoint Samuel Leduc, 29 ans sont de ceux-là. Ils se lancent tous les deux en affaires, en même temps, et en pleine 3e vague.

Il s’agit bien d’un retour aux bercails pour le couple qui a passé quelques années à Québec. Éloïse Duriez a travaillé pendant huit ans pour le compte de plusieurs fleuristes et Samuel Leduc est barbier depuis quatre ans.

«Avec la pandémie,  nos familles nous manquaient, on a décidé de revenir», avoue Samuel Leduc.

Le duo ne s’est pas lancé dans le vide. Ils ont tous les deux suivi une formation en lancement d’entreprises au Centre régional intégré de formation de Granby. Plan de communication-marketing, gestion d’entreprise, financement et plan d’affaires étaient dans les cartons. «Ça nous a permis d’avoir tous les outils possibles pour nous lancer en affaires », affirme Samuel Leduc.

Pendant la première vague, ils ont réfléchi. «Ça faisait longtemps qu’on voulait se partir en affaires. Au début on voulait faire une grande aire ouverte, mais là on a trouvé un local où on pouvait faire les deux. C’est une opportunité en or qu’on ne pouvait pas laisser passer», confie le jeune entrepreneur.

Ils s’installent donc dans l’ancien Globe Café. Les deux baux sont signés en date du 1er mai. Le père de Samuel, qui travaille dans le secteur de la construction, leur donnera un fier coup de main. Ils auront donc pignon sur rue, au 12 Saint-Antoine Nord. Éloïse aura la porte de gauche.

«Quand les gens rentrent, c’est vraiment deux univers différents», explique Samuel. Le couple pourra se rejoindre par l’arrière-boutique…, sans mettre les pieds dehors.

Éloïse Duriez est chef propriétaire d’Atelier Bota fleuriste. Et Samuel de Leduc Barbier & Co. À l’Atelier Bota, Éloïse dit vouloir se démarquer de la concurrence.

«Je me spécialise dans les arrangements naturels, pas de fleurs teintes, dans les bouquets organiques, déstructurés. J’aime beaucoup le monochrome, je vais souvent jouer dans la même palette de couleurs. Je veux démocratiser les fleurs, que les gens se gâtent en venant acheter des fleurs pour eux-mêmes», exprime-t-elle.

Et on traverse chez Leduc Barbiers et Co. pour relaxer, prendre son temps explique M. Leduc qui veut faire revivre la mode du barbier à l’ancienne. À Québec dit-il, «je prenais mon temps, j’apprends à connaître mon client. C’est ce qui m’a démarqué des autres. Les gens ont l’impression de pouvoir parler de tout et de rien.» C’est cette ambiance-là qu’il souhaite instaurer à sa nouvelle enseigne de Granby.

Du courage pour deux

Se lancer en affaires en pleine pandémie, ça pourrait faire peur. «On est sûrs que ça va fonctionner. On est jeunes, on n’a rien à perdre», assure Éloïse.

«On le voit plus d’un coté positif que négatif. Le côté local, les gens prennent ça plus à cœur et on veut vraiment le pousser au maximum. Beaucoup de gens vont se reconnaître là-dedans», estime Samuel Leduc.