Bergers: un voyage avec les moutons dans les Alpes
CINÉMA. Pourquoi se rendre dans les Alpes françaises quand un film si beau (et parfois dur) comme Bergers nous rend tellement bien l’ambiance de ces lieux isolés et magnifiques, où les brebis se rendent chaque printemps pour brouter, guidées par leurs bergers?
À l’invitation de l’Association Québec-France de la Haute-Yamaska, la réalisatrice et la coproductrice du film Bergers étaient au cinéma Élysée de Granby, vendredi dernier, pour présenter le film et échanger généreusement avec le public désireux d’en savoir plus sur la réalisation du long métrage qui offre des images splendides aux spectateurs.
Lauréat du prix du meilleur film canadien au Festival international du film de Toronto (TIFF) en septembre, Bergers se base sur l’histoire vécue, et le livre qui en a résulté, d’un jeune employé ayant décidé de quitter la boîte de marketing montréalaise où il travaillait et se sentait aliéné, pour se rendre dans les Alpes françaises afin de tenter de devenir berger et se créer une nouvelle vie. Il s’agit du livre D’où viens-tu, berger? de Mathyas Lefebure.
Réalisé par Sophie Deraspe, le film Bergers est joué par quelques acteurs, et aussi par des bergers et d’autres personnes de la Provence qui ne sont pas des acteurs professionnels, ce qui lui donne un caractère authentique. Les séquences illustrant la transhumance, c’est-à-dire la longue marche durant plus de deux semaines pour mener le troupeau vers les pâturages des Alpes, à travers les villages et routes de campagne, sont particulièrement impressionnantes, tout comme les scènes captant l’immensité et la beauté des paysages alpins. À voir sur grand écran absolument.
Bergers est coproduit par micro_scope, une des plus importantes sociétés de production de longs métrages au Canada, à qui on doit, entre autres, les films Incendies, Gabrielle, ou encore Monsieur Lazhar. Sa vice-présidente, Kim McGraw est originaire de Granby. Elle accompagnait la réalisatrice Sophie Deraspe durant la période d’échange avec le public, pour expliquer le long processus ayant mené à la création du film. Par la suite, Mme McGraw a renoué avec une spectatrice granbyenne qui était une grande amie lorsqu’elles étaient au secondaire.