Budget 2024: une hausse de taxes de 4 % à Granby
MUNICIPAL. Avec une économie qui vivote, une crise inflationniste omniprésente, des frais de dépenses en croissance et un agenda de travaux bien rempli pour contrer le déficit des infrastructures, l’élaboration du budget de la Ville de Granby pour l’année qui vient a été plus complexe qu’à l’accoutumée. Après avoir encaissé une hausse de 3,5 %, les Granbyens subiront une majoration de taxe foncière moyenne de 4 % en 2024.
Les particuliers, les commerçants et les industriels, qui bénéficient des services offerts par la Ville, devront piger un peu plus dans leurs poches. C’est ce qui ressort du bugdet 2024 de l’administration Bourdon adopté lundi soir.
Le propriétaire granbyen, dont la résidence desservie vaut 279 000 $ (valeur moyenne), verra sa facture foncière se chiffrer à 2775 $ (2667 $ en 2023). Les secteurs commercial et industriel devront aussi mettre l’épaule à la roue avec une hausse respective de 4 % et de 6 % alors que le budget de la Ville continue de croître pour se chiffrer à 129,6 M$. À près de 130 M$, le budget entériné par les élus est en augmentation de 8,4 % par rapport aux 119,5 M$ de l’an dernier. Cet écart se justifie principalement par la majoration des dépenses de fonctionnement (+10,5 M$).
Et contrairement aux cinq dernières années, la tarification de certains services n’échappe pas à la hausse. C’est le cas de la taxe d’eau (+15 $), du tarif de l’écocentre (+ 5$) et de l’entretien de la fosse septique (+15 $. Une autre majoration de 15 $ est déjà prévue pour 2025.) Les mêmes tarifs s’appliquent également aux commerces et aux industries qui voient par ailleurs, de leur côté, la taxe d’eau au mètre cube passer de 0,387 $ à 0,4025 $.
Un exercice ardu
Comme bon nombre de villes et de municipalités de la province, la préparation du budget n’a pas été faite dans des conditions normales, a laissé entendre la mairesse Julie Bourdon lors de la présentation des perspectives budgétaires.
« C’est un budget qui a été difficile à faire surtout parce qu’on voulait éviter un déficit des infrastructures. Il y a des investissements qui sont nécessaires pour répondre aux besoins et au bien-être des citoyens» , a déclaré l’élue.
Sur les 10,5 M$ en dépenses accrues inscrites notamment au livre l’an prochain, environ 8 M$ sont des frais incompressibles auxquels la Ville ne peut se désengager, a pris soin de spécifier la mairesse aux représentants de la presse. Des engagements financiers reliés, entre autres, aux conventions collectives, à la quote-part versée à la MRC et au coût plus élevé de la facture d’essence.
«On a fait des choix. Comme les travaux de voirie, on n’a pas le choix d’avancer si on ne veut pas pelleter vers l’avant. Et en même temps, on veut respecter aussi le pouvoir de payer des citoyens, mais on fait face comme tout le monde à une économie difficile et à des coûts qui augmentent», a mentionné Stéphane Girard, conseiller municipal responsable des finances et des ressources humaines.
«Ce n’est pas un budget où il y a du flafla», a renchéri la mairesse.
Pour ce qui est de la dette de la Ville, celle-ci devrait avoisiner les 80 M$ au terme de l’exercice 2023. Le chiffre réel sera connu lors de la déposition des états financiers le printemps prochain.