De retour du désert: l’expérience d’une vie

AVENTURE.  En septembre dernier, le GranbyExpress présentait trois femmes qui se préparaient à vivre une randonnée dans le désert du Sahara*. Les aventurières sont de retour et elles nous parlent de ce qu’elles ont vécu le mois dernier, «l’expérience d’une vie», affirment-elles.

À la mi-novembre, pendant que la neige commençait à couvrir nos paysages, les Dames du Zéphyr avaient les pieds dans le sable durant leur périple dans le désert marocain. Les Dames du Zéphyr, c’est le nom qu’ont adopté Michèle Grégoire, Karine Hamel et Jennyfer Lafond pour leur équipe lorsque les deux Granbyennes et la Sherbrookoise ont décidé de participer ensemble au Trek’in Gazelles, qui consiste en quatre journées de randonnée durant lesquelles elles devaient repérer des bornes cachées le long de leur parcours.

Pour accomplir cette mission, les coéquipières devaient se servir d’outils rudimentaires comme des cartes, une boussole et un compas de visée. Avant de se lancer, les 148 trios féminins qui participaient au trek cette année suivaient une journée de formation pour apprendre à utiliser ces instruments. «C’est là que nous avons réalisé concrètement dans quoi nous nous étions embarquées», se remémorent-elles en faisant référence à l’aspect technique et mathématique qu’impliquait ce mode de fonctionnement.

100 000 pas

Les journées étaient longues pour les randonneuses qui parcouraient une vingtaine de kilomètres quotidiennement, dans des trajets qui les ramenaient au bivouac où elles passaient la nuit. Chacune aura marché plus de 100 000 pas durant l’aventure.

La chaleur était présente, sans être insupportable. «Nous buvions beaucoup d’eau, entre trois et cinq litres par jour», raconte Michèle. Dans leurs déplacements, les trois amies avaient parfois l’occasion de se laisser glisser sur les dunes de sable, comme elles l’auraient fait sur un banc de neige. Les Dames ont été surprises de constater à quel point la nuit tombait soudainement, vers 19 h 30. De la même manière, le soleil apparaissait d’un coup sec le matin, vers 7 h 30. «Durant ces journées, nous étions coupées du reste du monde; nous étions dans le moment présent», se souvient Karine.

Tempête de sable

«Le troisième jour, nous avons vécu une tempête de sable. Nous avions nos lunettes de ski et elles étaient indispensables, avec le sable qui nous attaquait de partout», se remémore Jennyfer. Elles devaient aussi bien ajuster leur foulard, pour éviter que le sable s’infiltre. «Nous ne pouvions pas voir plus loin que quelques mètres seulement», ajoute Karine.

Une équipe soudée

Comme elles s’étaient rencontrées souvent dans les mois qui précédaient leur voyage au Maroc, les trois aventurières avaient appris à se connaître avant de vivre le trek de quatre jours. Sur place, elles ont donc formé une équipe soudée et solidaire, dont les membres étaient capables de se comprendre et de s’entendre.

«Je répétais souvent l’expression entendue d’une participante d’une autre équipe: Je suis nous», affirme Jennyfer pour illustrer la cohésion du trio.

Tourisme

Quand on leur demande si elles répéteraient l’expérience, les trois dames affirment qu’elles revivraient l’aventure sans hésiter, si elles en avaient l’occasion. D’ailleurs, une trentaine d’équipes en étaient à leur deuxième participation au Trek’in Gazelles.

Les Dames du Zéphyr ont prolongé leur séjour au Maroc, histoire de faire un peu de tourisme dans ce pays fascinant, avant et après leurs journées de trek. Elles ont pu admirer des endroits magnifiques, se régaler de succulents mets marocains, et même se balader à dos de dromadaire. Elles ont aussi pu constater le sens de l’hospitalité et la gentillesse qui caractérisent les gens du Maroc.

*Voir l’article « Portées par le Zéphyr » du 19 septembre 2024.