Granby: Hydro-Québec intervient sur des arbres au garage municipal

INTERVENTION. Des arbres sont tombés au combat dans les derniers jours dans la cour arrière du garage municipal de la rue Édouard, à Granby. Une coupe qualifiée d’insensée, prétend Johanne Gariépy, une citoyenne outrée par les travaux.

Depuis plus de onze ans, la résidente du boulevard Fortin profite de la belle-vue que lui offre son appartement situé à deux pas de la piste cyclable, et ce, en dépit de la présence des installations du Service des travaux publics de la Ville de Granby. Or, dans les derniers jours, le panorama a quelque peu changé à la suite de l’abattage d’arbres sur le terrain du garage municipal.

«Avant, j’entendais le bruit des oiseaux, je voyais de petits animaux, mais depuis les travaux, c’est le silence total. Maintenant, j’ai une vue sur les Travaux publics», raconte Mme Gariépy. «Quand je suis assise dans mon salon, je vois des conteneurs», ajoute la citoyenne.

Selon la Granbyenne, la coupe d’arbres a été faite tout le long du terrain municipal comme a pu le constater le représentant du journal lors de son passage dans le secteur visé par les travaux. Selon elle, la perte de verdure ne fait pas de sens alors qu’on prêche pour la lutte contre les changements climatiques.

«Si ça avait été de l’élagage, je n’aurais rien dit. Mais là, on vient de couper des arbres matures», soutient la dame.

À la demande d’Hydro-Québec

Invitée à commenter cet abattage d’arbres, la direction du service des communications de la Ville de Granby a transféré notre requête à Hydro-Québec; responsable des travaux de maîtrise de la végétation pour l’occasion. Rappelons qu’une ligne à haute tension passe sur le terrain des travaux publics.

«Les arbres abattus sont majoritairement des cèdres qui longent la clôture séparant la cour du Service des travaux publics de la Ville de Granby et le boisé de la piste cyclable. Leurs branches ont poussé dans différentes directions et ont été évaluées comme préoccupantes, parce qu’ayant un potentiel élevé de contacts avec les phases (fils conducteurs) de la ligne à haute tension», a indiqué Sébastien Martineau, conseiller relations avec le milieu Estrie et Montérégie chez Hydro-Québec, dans un échange de courriels.

Cette intervention de la société d’État s’inscrit dans sa stratégie de lutte contre les pannes électriques, a rappelé M. Martineau. «Il s’agit de travaux d’entretien cycliques de notre emprise de transport. Selon un cycle d’entretien de cinq ou six ans, Hydro-Québec détermine les arbres qui présentent un risque élevé pour le réseau électrique.»