Granby se paye le terrain de la Cresswell
MUNICIPAL. Le sort du terrain de l’usine Cresswell sur la rue Léon-Harmel est maintenant connu. La Ville de Granby en fera prochainement l’acquisition à la suite du désistement d’un promoteur privé qui souhaitait également en faire l’achat. Un lieu propice pour l’implantation de logements, a laissé entendre la mairesse Julie Bourdon.
En septembre dernier, la Ville avait fait part de ses intentions d’acquérir le lot d’une superficie de 260 000 pieds carrés tout comme l’entreprise Gestion VRBL, de Saint-Denis-sur-Richelieu, qui bénéficiait d’un privilège de négociation avec la direction de la compagnie Cresswell jusqu’au 31 octobre dernier. Or, selon nos informations, le promoteur immobilier s’est retiré du dossier laissant ainsi la voie libre à la Ville.
Mais le feu vert pour la construction de logements à cet endroit ne sera pas donné de sitôt. Bien des étapes restent à franchir, dont les travaux de démolition et de décontamination du site. Lundi soir, un premier pas a été fait avec l’adoption d’une motion autorisant un règlement d’emprunt de 968 000 $ pour l’achat de l’emplacement. Au total, cette transaction entraînera un déboursé de 1 068 000 $ à la Ville. Les citoyens, qui s’opposeraient à cette entente, pourront par ailleurs s’exprimer lors d’un registre qui aura lieu du 20 au 24 novembre prochain.
Cet achat de terrain met aussi un terme à la saga judiciaire entre la Ville et la Cresswell. Les deux parties étaient à couteaux tirés depuis l’échec d’une transaction en 2015 en marge des travaux de construction du nouveau complexe aquatique.
Une bonne affaire
Quelle forme prendra le projet sur le terrain de la Cresswell? Un site développé par une entreprise privée? Un appel de propositions similaire à l’invitation lancée par la Ville dans le cadre de la revalorisation de l’emplacement de l’ex-piscine Miner?
«À cette étape-ci, il n’y a rien de déterminer. Ce que l’on sait, c’est qu’il y a une volonté au niveau du conseil d’avoir des logements à cet endroit», a mentionné la mairesse Julie Bourdon.
Pour ce qui est de l’état du terrain, la Ville est bien au fait de la présence de contaminants dans le sol. Pour le remettre en bonne santé, la Ville prévoit se tourner vers les programmes d’aide du ministère de l’Environnement. «Lorsqu’on a pris la décision de l’acquérir, on avait l’ensemble du portait et de la plus-value pour l’ensemble des citoyens», a conclu l’élue.