Granby s’entend pour cinq ans avec ses cols bleus

MUNICIPAL. La Ville de Granby vient de parapher une nouvelle convention collective avec ses cols bleus. Un contrat de travail de cinq ans plus agile et plus flexible par rapport aux réalités du marché du travail d’aujourd’hui aux dires des deux parties impliquées dans les négociations.

Réunis en assemblée générale le 4 mai dernier, les cols bleus représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont approuvé l’entente négociée dans une proportion de 98 %. Lundi en fin de journée, la partie patronale et l’organisation syndicale ont officiellement homologué la nouvelle convention collective devant la presse locale.

Le nouveau pacte signé couvrira la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027 et accordera une augmentation salariale de 3 % pour la première année. Une indexation à l’Indice des prix à la consommation (IPC) d’un maximum de 3 % pour les années 2023 à 2025 et d’un maximum 3,25 % pour les années 2026 et 2027 figure parmi les clauses de l’accord.

« Votre travail est essentiel pour la communauté. C’est important pour nous d’avoir une entente avec vous étant donné le travail que vous faites tous les jours dans nos parcs, nos bâtiments et nos espaces verts (…). Vous en faites du travail pour maintenir notre ville belle. Vous nous rendez service, mais c’est aussi important que vous soyez heureux dans votre travail et je suis contente que cette nouvelle convention collective vous permette de poursuivre votre travail au sein de notre organisation », a déclaré la mairesse Julie Bourdon aux quelques membres du Syndicat national des employés municipaux de Granby présents à l’hôtel de ville pour la signature de l’entente.

Une convention plus moderne

Pour apposer la signature de la Ville et du Syndicat au bas du traité, 22 rencontres ont été nécessaires dans les derniers mois pour en arriver à une entente de principe. Un processus élémentaire pour en arriver à une convention collective plus souple aux besoins des deux parties, selon le directeur de la Ville de Granby, Gabriel Bruneau.

« On a notamment un projet pilote sur l’affectation quotidienne qui va permettre à des gens de travailler sur d’autres corps de métier lorsqu’ils ne seront pas retenus dans leur propre corps de métier. On a créé de nouveaux statuts (étudiants, travailleurs saisonniers) qui nous donnent plus d’agilité, entre autres, pour la division des parcs. Ce sont des éléments qui vont permettre de combler parfois des trous de service », a mentionné le DG de la Ville.

Avec la nouvelle réalité du marché du travail, la Ville fait ainsi preuve de souplesse pour attirer de nouveaux employés et retenir son personnel. Des étudiants embauchés à l’année et des horaires de travail réduits pour les cols bleus à l’aube de la retraite sont quelques-unes des initiatives qui feront partie des nouvelles habitudes organisationnelles à la suite de cette entente.

« On a signé une convention collective et tout s’est passé dans un bon climat. C’est un gain que peu de villes ont et je pense qu’on peut en être en fier à Granby », a indiqué la mairesse Bourdon. 

Un président satisfait

Les syndiqués attitrés aux services des travaux publics étaient sans contrat depuis le 31 décembre 2022.

« Tout le monde est content. Tous les commentaires qu’on entend jusqu’à présent sont positifs », a laissé entendre le président du Syndicat national des employés municipaux de Granby, Hugo Le Blanc.

Selon le représentant syndical, l’entente conclue répondra davantage aux attentes de ses membres et de la Ville, a-t-il pris d’ajouter au passage lorsqu’il a été invité à commenter la nouvelle du jour. L’arrivée de sang neuf à la direction des travaux publics dans les derniers mois aurait d’ailleurs permis de dénouer les négociations d’après M. Le Blanc.

Outre les bénéfices salariaux, Hugo Le Blanc se réjouit particulièrement des gains obtenus par les employés temporaires. « Ils sont allés chercher de meilleures conditions de travail. Ils sont mieux protégés en plus d’avoir une reconnaissance; ce qu’ils n’avaient pas auparavant. Maintenant, les temporaires, s’ils font 18 mois en continu, ils deviennent des employés réguliers.

Les prochains employés de la Ville à se faire entendre à la table des négociations seront les cols blancs, dont le contrat de travail est expiré depuis le 31 décembre dernier.