Itinérance: un été sans heurts au centre-ville

SOCIÉTÉ. Malgré l’absence de lieux de tolérance supervisés sur le territoire, les policiers communautaires du Service de police de Granby (SPG) n’ont pas été moins visibles pour autant durant la saison estivale au centre-ville. Bien au contraire. Les effets d’une police de proximité à l’écoute des personnes vulnérables semblent porter ses fruits puisqu’aucun événement majeur n’a fait les manchettes. Un été passablement tranquille, selon la direction du service.

Les enjeux sociaux liés à l’itinérance, la santé mentale et la crise du logement ne sont certainement pas en régression en ville. Mais l’approche du SPG en ce qui a trait aux individus ayant des besoins spécifiques change. Les relations entre les deux agents sociocommunautaires et les personnes en situation d’itinérance s’améliorent.

«En bout de ligne, les agents sociocommunautaires finissent par connaître les gens et en viennent à établir une relation de confiance. À force d’intervenir auprès d’eux régulièrement, ils les connaissent et ça facilite les suivis puisqu’ils connaissent leurs besoins», indique la relationniste au SPG, Catherine Saint-Jean.

Pas d’enjeux majeurs

Bien que la population vulnérable soit omniprésente dans les alentours du centre-ville de Granby contrairement aux années antérieures, la Police de Granby n’a pas eu à intervenir plus qu’à l’accoutumée cet été, selon le lieutenant Claude Raymond.

«Oui, il y a plus de clientèle au centre-ville. Mais au niveau des interventions, ça s’est somme toute bien déroulé. Il n’y a pas eu d’enjeux majeurs. Et c’est dû au partenariat avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS et le milieu communautaire qui sont de plus en plus impliqués», mentionne le lieutenant Raymond.

La présence d’une travailleuse sociale et d’une infirmière provenant du réseau de la santé faciliterait grandement le travail des policiers sociocommunautaires. «Notre approche est meilleure cette année. On interagit beaucoup plus avec les gens, on a des ressources à leur proposer», ajoute le représentant de la sûreté municipale.

Jeunes, adultes dans la fleur de l’âge, aînés, hommes, femmes. Le portrait de l’itinérance à Granby est multiple, soutient le lieutenant à la sécurité des milieux et aux relations communautaires.

Sur le plan opérationnel, les agents sociocommunautaires poursuivront leur travail sur le terrain cet automne, a-t-on appris. Rappelons qu’une halte-répit 24/7 promise par la Ville dans le cadre son plan d’action pour lutter contre l’itinérance est également attendue.