La députée Andréanne Larouche part en tournée pour les aînés
POLITIQUE. Comme elle l’a fait à la même période l’an passé, la députée de Shefford et porte-parole du Bloc Québécois pour les aînés, Andréanne Larouche, s’apprête à entamer une nouvelle tournée qui la mènera dans une douzaine d’endroits au Québec, à compter du 12 août. Son but : obtenir l’équité pour tous les aînés.
Par Pierre Michaud – Granby Express
L’adoption du projet de loi C-319, que promeut activement la députée, contribuera à atteindre cette équité qu’elle souhaite. Depuis que la députée Larouche a porté les revendications des aînés et des organismes québécois au Parlement en septembre 2023, au terme de sa tournée précédente, les choses ont beaucoup avancé et le projet de loi pourrait être voté dès cet automne.
Deux catégories d’aînés
« Avec la tournée, la pétition et la manifestation à venir à Ottawa, je veux mobiliser les gens pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il adopte enfin C-319 », déclare Andréanne Larouche. L’enjeu est le suivant : les aînés de 65 à 74 ans qui ont droit à la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) reçoivent moins d’argent que ceux qui sont plus âgés. En haussant de 10 % cette pension pour les plus jeunes aînés, C-319 mettrait fin à cette iniquité en abolissant les deux classes d’aînés créées par le gouvernement libéral en 2022.
Le projet de loi a franchi plusieurs étapes du fastidieux processus parlementaire devant mener à son entrée en vigueur. Au printemps, il a été adopté en deuxième lecture puis à l’unanimité au comité parlementaire chargé de son étude (HUMA, soit le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées). Il doit être voté à l’étape du rapport cet automne, puis recevoir la recommandation royale pour finalement avoir force de loi.
Ce n’est pas digne de notre société
Lors de la conférence de presse annonçant cette tournée, Mme Larouche a donné la parole aux directrices de trois des cinq Centres d’action bénévole (CAB) de sa circonscription. Toutes les trois ont déploré la situation dans laquelle se retrouvent trop d’aînés de leur région respective. « En raison de leur budget insuffisant, nos aînés doivent faire des choix déchirants. Ce n’est pas digne de notre société », regrette Jolyane Molaison, directrice générale du CAB de Granby.
De son côté, Christine Rodrigue Lecours, du CAB de Valcourt, se désole de remarquer que « des aînés doivent se priver d’offrir des cadeaux à leurs petits-enfants ». Elle constate aussi que l’isolement social et géographique que vivent les aînés ayant peu de revenus joue sur leur santé physique et mentale. Quant à elle, Gaétane Gallant, du CAB de Saint-Césaire, souligne que le logement est aussi un enjeu majeur. « Bien souvent, des aînés vivent dans des logements inadaptés à leurs besoins, mais ils sont contraints d’y rester, faute d’avoir les moyens de mieux se loger », exprime Mme Gallant.
Toutes trois s’entendent pour dire qu’une hausse de 10 % de la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) pour les aînés de 65 à 74 ans aiderait à atténuer un peu les difficultés qu’ils vivent.
Selon les statistiques, les aînés représentaient une personne sur quatre à Granby en 2021. On prévoit qu’ils seront une personne sur trois en 2032.