La faim dans les écoles: la prochaine cible de GND et des solidaires

POLITIQUE. À l’aube de la grande rentrée, les députés de Québec solidaire (Qs) et leur chef, Gabriel Nadeau-Dubois (GND), entendent transporter le débat de la faim dans les écoles à l’Assemblée nationale. 

Réunis en caucus à Granby ce jeudi, les solidaires et GND y sont allés d’un long plaidoyer en faveur de l’introduction d’un programme d’alimentation scolaire dans l’ensemble des établissements publics de la province. Revigoré après avoir réussi à faire adopter la loi Françoise David qui protège les aînés contre les évictions lors de la dernière session parlementaire, Qs s’attaque cette fois à la faim dans les écoles.

«Un enfant sur cinq au Québec a faim à l’école. Dans une société aussi riche et prospère que le Québec, c’est inacceptable. Ça vient me chercher dans mes valeurs (…). Ça me déchire le coeur», a déclaré le chef de Qs, Gabriel Nadeau-Dubois, en mêlée de presse. «On ne peut pas s’attendre à ce que les enfants du Québec réussissent sur le plan académique le ventre vide. Garantir l’égalité des chances, garantir la réussite de tous les enfants du Québec, ça commence par un programme universel de repas dans les écoles du Québec», a ajouté le patron des solidaires.

Tout comme lors du débat entourant la loi 198 (loi Françoise David), les solidaires comptent tendre la main à la CAQ de François Legault et aux autres partis d’opposition afin d’en arriver à une entente transpartisane. «Notre prochain combat, on va le mener pour les enfants. Nous lançons un appel à tous les partis, il faut travailler ensemble pour mettre fin à la faim dans nos écoles. Le Québec est capable de prendre en charge les repas dans les écoles», a mentionné M. Nadeau-Dubois.

Pour financer une partie de ce programme, Qs entend déposer une motion invitant le gouvernement de la CAQ à rapatrier «sans condition la part québécoise du programme fédéral d’alimentation pour l’investir dans l’alimentation scolaire.» Un montant estimé à 40 M$.

«Si l’éducation, c’est vraiment la priorité de François Legault comme il l’a dit à de multiples reprises depuis les dernières années, c’est le temps d’offrir aux enfants tout ce qu’il faut pour réussir»,a pour sa part exprimé la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.