La Halte du Partage soulage l’itinérance
COMMUNAUTÉ. Longtemps attendue des intervenants sociaux et communautaires locaux, la Halte du Partage a ouvert ses portes le 16 décembre dernier. Un mois plus tard, force est de constater que ce refuge répond à un besoin essentiel pour les personnes en situation d’itinérance dans la région de Granby.
Depuis son ouverture, la halte-répit atteint régulièrement sa capacité d’accueil, qui est de 20 personnes. « Nous nous doutions qu’il y avait une nécessité pour une halte-répit à Granby; maintenant, nous en avons la preuve tangible », affirme la directrice du Partage Notre-Dame, Chantal Descôteaux.
La gestion de la Halte du Partage a été confiée à l’équipe du Partage Notre-Dame. « C’est un plus que la halte-répit soit gérée par nous, parce que les gens qui la fréquentent nous connaissent déjà, surtout par notre service de soupe populaire », ajoute Mme Descôteaux qui remarque que ce sont beaucoup les mêmes personnes qui se rendent à la halte-répit soir après soir.
Situé au sous-sol du Centre communautaire Richard-Goulet, l’endroit est ouvert sept jours sur sept, entre 22 h et 9 h. Les intervenants sur place veillent à offrir un lieu sécuritaire et bienveillant aux usagers, sans leur imposer un cadre trop rigide, par exemple en permettant à ces derniers d’arriver et de partir au moment de leur choix (durant les heures d’ouverture).
Pour éviter de devoir laisser des personnes à la rue lorsque la Halte du Partage est pleine, une collaboration s’est mise en place avec deux autres ressources locales qui offrent aussi du répit durant la nuit, soit la maison d’hébergement pour hommes Le Passant et le centre de femmes Entr’Elles. Les personnes ne pouvant pas être accueillies par la Halte du Partage sont redirigées vers l’un ou l’autre de ces organismes.
Le défi de l’embauche
Pour être en mesure de démarrer et de faire fonctionner la Halte du Partage, il fallait recruter le personnel nécessaire, ce qui n’était pas aussi facile à faire qu’à dire. « Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, ça a été un bon défi d’embaucher neuf nouveaux employés en quelques semaines à peine, pour des postes qui ne conviennent pas à tout le monde », relate la directrice, qui observe que l’équipe de la halte-répit est maintenant complète et stable.
Par ailleurs, la Halte du Partage a été installée au Centre communautaire Richard-Goulet de manière temporaire, en attendant que le local idéal soit trouvé, ce qui n’est pas une mince tâche, compte tenu des nombreux critères à respecter pour ce type d’établissement. Mme Descôteaux et son équipe poursuivent leurs recherches dans le but de dénicher l’endroit qui pourra accueillir la halte-répit de façon permanente.