Le conflit s’envase au Zoo de Granby
RELATIONS DE TRAVAIL. Les pourparlers entre la CSN et le Zoo de Granby n’ont guère cheminé depuis la pause de trois semaines décrétée par la conciliatrice du ministère du Travail. D’un côté comme de l’autre, les parties impliquées restent sur leurs positions et ne semblent pas vouloir plier l’échine.
Mardi dernier (23 septembre), le syndicat et l’employeur devaient se retrouver à la table de négociations pour tenter de faire avancer le dossier. Or, selon la CSN, le directeur général du Zoo, Paul Gosselin, ne s’est pas présenté à la rencontre à laquelle participait la conciliatrice du ministère de Travail. Seuls les négociateurs de la partie patronale étaient sur place, soutient. Un affront envers les 130 salariés mis en lock-out le 29 juillet dernier, allègue la centrale syndicale.
« Il est totalement inacceptable qu’un OSBL manque autant de respect à ses employé-es. Le zoo devrait bien traiter ses humains », déclare Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.
Du côté de la direction du Zoo, on contredit les propos émis par la CSN un peu plus tôt aujourd’hui (27 septembre). «Il avait été convenu avec le conciliateur en chef du Québec que Paul Gosselin ne serait pas présent à la table de négociation mardi (23 septembre) et que les délégués syndicaux avaient été préalablement avisés. M. Gosselin était disponible à tout moment pour discuter avec le comité de négociation sur le dépôt attendu cette journée-là par la partie syndicale, dépôt qui revenait aux demandes initiales», affirme Marie-Christine Martin, directrice Ventes, marketing et communications au Zoo de Granby.
Pour l’heure, les échanges entre les deux groupes piétineraient sur les statuts d’emploi des syndiqués. «Ça bloque sur les statuts d’emploi. Tant qu’on n’aura pas réglé ce point, on ne pourra pas parler du monétaire», mentionne Caroline de Rome, membre du comité de mobilisation des employés syndiqués de la CSN.
Signe que la tension monte de plus en plus dans ce conflit de travail, la CSN a dû se tourner récemment vers les tribunaux pour obtenir un espace de stationnement pour les syndiqués responsables d’assurer les soins aux éléphants.