LocoMotion pourrait débarquer à Granby

COMMUNAUTÉ. L’accès à des véhicules pour se déplacer où l’on veut et à coût moindre pourrait bien être simplifié. Après s’être implanté à Montréal et Sherbrooke, le Réseau LocoMotion souhaite étendre son service de partage d’autos et de vélos ailleurs en Estrie. Sa prochaine cible: Granby.

Besoin d’une voiture occasionnellement pour aller du point A au point B, d’une bicyclette pour une balade épisodique, d’un vélo cargo ou d’une remorque ? Le Réseau LocoMotion peut répondre à ce genre de demandes.

«En une phrase, LocoMotion, c’est un réseau de partage de véhicules dans une communauté. On parle de voitures personnelles, de vélos, de vélos cargo et de remorques. C’est de l’auto-partage entre individus», explique Jasmine Gareau-Lindsay, chargée de projet en mobilité partagée chez LocoMotion.

Le concept est très élémentaire. À partir d’une plateforme web, une personne peut mettre son véhicule à la disposition des usagers membres du service de partage qui paient un coût pour son utilisation. «Une fois que le véhicule en prêt est inscrit, on peut l’emprunter (…). Sur la plateforme numérique, on peut voir les véhicules disponibles, les horaires, faire les paiements et les remboursements et la tarification est établie par les membres», mentionne la porte-parole de LocoMotion.

Par exemple, pour une location d’une petite voiture pour un séjour d’une semaine (du vendredi au vendredi suivant) à Québec (550 km), il en coûtera environ 260 $ à un membre du service de partage.

Concernant le vélo-partage, ce volet du service demeure toutefois à la discrétion de la communauté qui embarque dans cette aventure, soutient Mme Gareau-Lindsay. C’est elle-même qui décide ou non si elle aspire à se constituer une flotte de vélos (de route, électriques, cargos).

Et en cas de pépins, LocoMotion dispose d’une entente avec Desjardins qui assure une couverture aux utilisateurs.

Une ressource gérée localement

À ce jour, le Réseau compte dix communautés (neuf à Montréal et une à Sherbrooke). Pour son projet d’expansion Ça roule en Estrie, l’organisme sans but lucratif (l’OSBL) a obtenu un financement de 771 308 $ du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec.

Avec ces fonds publics, l’OSBL entend mettre sur pied huit services de partage à travers les Cantons-de-l’Est d’ici 2027, dont l’un à Granby d’ici la fin 2025 si des volontaires lèvent la main.

«Nous, au Réseau LocoMotion, on accompagne les groupes de citoyens pour qu’ils soient en mesure de s’occuper eux-mêmes de la flotte de vélos et du partage de voitures. On les forme à travers des ateliers, on leur donne accès à la plateforme et aux différents outils. L’idée, c’est qu’à terme, les communautés deviennent autonomes dans la gestion de LocoMotion», laisse entendre Jasmine Gareau-Lindsay.

Selon la représentante de l’organisme, il faut entre six et dix bénévoles pour faire vivre le service de partage lors de son démarrage.

Pour l’heure, LocoMotion mène un sondage en ligne (https://info.locomotion.app/estrie/) jusqu’au 15 juin prochain en collaboration avec le Conseil régional en environnement de l’Estrie afin de connaître l’intérêt des citoyens envers le partage de voitures et vélos entre résidents en dehors de Sherbrooke.

Par ailleurs, LocoMotion tiendra une séance d’information le 6 juin prochain, de 19h à 21h, au Centre culturel France-Arbour, local 101. Pour l’occasion, l’OSBL présentera son modèle et son mode de fonctionnement en plus de répondre aux questions des citoyens.