MRC de La Haute-Yamaska: un défi à la hauteur de Jean Hogue

PORTRAIT. À 50 ans, Jean Hogue est sur son X. Nommé directeur général adjoint à la MRC de La Haute-Yamaska en mars dernier, le natif de Saint-Antoine-des-Laurentides est sur le point d’entamer un nouveau chapitre dans sa carrière de gestionnaire en devenant le nouveau maître à bord de l’organisation municipale à compter de janvier prochain. Un défi professionnel fait sur mesure pour celui qui baigne dans la sphère politique depuis toujours.

Arrivé en poste officiellement en mai dernier, Jean Hogue a profité des derniers mois pour se faire une tête sur la région et ses enjeux en plus de s’approprier les dossiers touchant la Haute-Yamaska. Une entrée en scène facilitée par la présence de Johanne Gaouette; l’actuelle directrice générale de la MRC qui partira à la retraite à la fin du mois après une brillante carrière de 43 ans au sein de l’organisation. De grands souliers à chausser, a reconnu Jean Hogue en entrevue avec le GranbyExpress.

Qu’à cela ne tienne. Le bachelier en communication sociale et titulaire d’un certificat en administration des affaires et d’une maîtrise sur le changement organisationnel sait très bien dans quelle galère il s’embarque. 

«Je viens d’une famille de politiciens. Mon père a été maire de la municipalité de Saint-Antoine-des-Laurentides et préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord. Toute ma jeunesse, j’ai baigné dans le monde municipal. Et à la fin de mes études, je cherchais à retrouver ce milieu-là et je suis devenu directeur des communications et des relations publiques pour la Ville de Boisbriand. J’ai toujours aimé servir et avoir le contact avec les citoyens», a confié M. Hogue.

De la Rive-Nord, il passe ensuite à l’Union des producteurs agricoles (UPA) où il devient successivement conseiller et directeur des communications et à la vie syndicale puis directeur de la Montérégie. À son parcours s’ajoute, entre autres, un passage à la MRC de Memphrémagog et à la Conférence régionale des élus de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. «À l’UPA, tu es tout le temps en contact avec les MRC et les municipalités. En arrivant en Haute-Yamaska, bien que le mode de fonctionnement d’une MRC diffère d’une MRC à l’autre, j’avais une bonne connaissance du territoire. Ç’a été mon terrain de jeu pendant une quinzaine d’années.»

Et tout comme son paternel, Jean Hogue goûte à son tour à la politique à titre de conseiller municipal à la Ville de Saint-Rémi, de 2009 à 2013. «Je sais c’est quoi le sentiment d’être un élu. Je l’ai vécu», a confié le nouveau DG.

Un retour au municipal

Après un séjour en entreprise privée et une introspection professionnelle, Jean Hogue en vient à la conclusion que le monde municipal est le milieu tout désigné pour s’épanouir. Et de fil en aiguille, le voilà aujourd’hui aux commandes d’une entité qui regroupe huit municipalités et qui dessert une population de plus 95 000 citoyens.

«C’est sûr que je vais vouloir apporter ma propre couleur, mais par respect pour tout ce qui a fait par le passé, je veux prendre le temps de bien m’accaparer les dossiers et les comprendre», a indiqué M. Hogue.

Reconnu pour son dynamisme et sa volonté d’innover, le DG adepte de la gestion participative entend d’ailleurs diriger l’organisation de concert avec l’ensemble des employés de la MRC. «Dans nos bureaux, il y a du talent au centimètre cube», a-t-il imagé en toute fin d’entretien.