Période de transition pour le GASP
COMMUNAUTAIRE. En juillet dernier, le GranbyExpress faisait état de la situation financière précaire* dans laquelle se trouvait le Groupe actions solutions pauvreté (GASP) et sa directrice, Karine Lussier. Les choses ne se sont pas améliorées depuis, au point où la gestionnaire a préféré remettre sa démission plutôt que de poursuivre dans ce contexte intenable.
« J’ai annoncé récemment au conseil d’administration que je quittais le navire parce que je ne parvenais pas à réaliser la mission de l’organisme avec si peu de moyens », se désole Karine Lussier, qui terminera son mandat au GASP le 27 septembre. Cette dernière avait débuté son emploi à temps plein pour le regroupement il y a quatre ans. En raison des difficultés financières du GASP, Mme Lussier était devenue l’unique employée de l’organisation et devait accomplir ses tâches en trois jours par semaine, ce qu’elle considérait « humainement impossible », comme elle l’avait exprimé cet été.
Les membres du conseil d’administration se partageront les dossiers de la directrice après son départ. Les membres du Groupe actions solutions pauvreté se sont rencontrés à la mi-septembre pour faire le point sur la situation. « Nous souhaitons pérenniser le GASP, alors nous mettons sur pied un comité de transition pour la suite des choses dans l’immédiat », déclare Steve Bouthillier, qui est président de l’organisme depuis huit ans.
En recherche de financement
Les administrateurs du GASP vont renouveler leurs efforts dans la recherche de financement pour cette table de concertation qui regroupe une quarantaine de membres. « Nous ne voulons pas embaucher une nouvelle personne en lui offrant des conditions d’emploi précaires », ajoute M. Bouthillier. Ce dernier reconnaît toutefois que leurs récentes demandes de financement auprès de diverses institutions se sont soldées par des refus.
« Nous allons continuer à faire des demandes, entre autres, auprès de fondations et d’organisations philanthropiques », ajoute le président du GASP, qui dit explorer également d’autres sources de revenus pour l’organisme. Par exemple, la possibilité d’organiser un spectacle-bénéfice le printemps prochain est analysée actuellement par un comité mis sur pied à ce sujet.
Le fait que le GASP n’assure pas de services directement à des personnes l’empêche d’avoir droit à du soutien financier de la part de ministères du gouvernement du Québec (Emploi et Solidarité sociale, Santé et Services sociaux, etc.), contrairement à d’autres organismes communautaires qui viennent en aide à différents groupes de la société. Le mandat de l’organisme est de mettre en commun les forces de ses membres afin d’apporter des solutions aux problèmes de pauvreté. Ses trois grands axes d’intervention sont le logement, l’itinérance et la sécurité alimentaire.
*: Voir l’article Le GASP est sur le respirateur artificiel (www.granbyexpress.com/infolettre/le-gasp-est-sur-le-respirateur-artificiel)