Royaume des quilles: la Ville de Granby ne fera pas de référendum
MUNICIPAL. Malgré les besoins en logements et le sérieux des promoteurs, le projet de 71 appartements sur le terrain du Royaume des quilles sur la rue Denison Est ne lèvera pas de terre dans l’état actuel des choses, a tranché le conseil municipal de Granby, lundi soir. Après réflexion, les élus ont plaidé pour l’arrêt des procédures mettant ainsi fin au processus d’approbation et à la tenue d’un référendum.
Le conseil municipal a coupé court aux intentions des promoteurs d’obtenir leurs deux permis de construction pour le 151, rue Denison Est. L’arrivée de deux bâtiments résidentiels de trois étages comprenant 40 et 31 logements dans le paysage de ce secteur de la ville n’est donc pas pour demain matin.
Rappelons que le 15 juillet dernier, 43 citoyens ont signé le registre alors que le nombre requis pour exiger un référendum était de 29. Devant le résultat, deux choix s’offraient aux élus granbyens: l’organisation d’un référendum ou l’abandon des démarches.
«Le conseil a décidé de ne pas aller de l’avant avec le référendum, pas parce qu’il n’aimait pas le projet, parce qu’il souhaitait regarder d’autres options avec les promoteurs», a déclaré la mairesse Julie Bourdon. Or, ce pas en arrière ne marque pas pour autant la fin des haricots pour le terrain du Royaume des quilles. Face au repli de la Ville, les promoteurs (Gestion Chagnon et Picard, Le Royaume des quilles D.G.D. inc. et Immobilier LCI) pourraient bien se résoudre à construire un édifice commercial deux étages puisque le zonage le permet, a rappelé l’élue en entrevue avec la presse locale.
«Ils (promoteurs) peuvent faire du commercial sans consultation citoyenne. C’est zoné commercial deux étages», a fait savoir la mairesse de Granby.
Transformé en parc?
Soulevée il y a de cela quelques semaines, l’idée de voir la Ville de Granby faire l’acquisition du terrain qui abrite le Royaume des quilles afin de le convertir en grand espace vert (parc) a encore une fois été évoquée à la séance du conseil. Une citoyenne, Gisèle Rainville, est revenue à la charge en implorant les élus de se pencher sur la question.
«Ça peut faire partie de l’ensemble des réflexions que le conseil va avoir à faire, on va revoir le dossier, mais il y a quand même une volonté (des élus) d’avoir du logement à cet endroit-là», a opiné la mairesse.