Shefford: les candidats se prononcent sur l’environnement
POLITIQUE. C’est le calme qui a régné cette fois-ci lors du débat sur l’environnement entre les candidats fédéraux de Shefford qui étaient présents au Café étudiant du Cégep de Granby, mercredi soir. Un changement d’ambiance draconien après la tribune politique tendue de la veille.
Les candidats présents sont venus présenter leurs engagements environnementaux. Seulement deux des quatre candidats éligibles à cet événement ont accepté l’invitation du Regroupement environnement Haute-Yamaska (REHY), Susanne Lefebvre ne l’étant pas en raison d’un critère non respecté par le Parti populaire du Canada: avoir au moins un député à la Chambre des communes.
Félix Dionne (Parti libéral du Canada) et Andréanne Larouche (Bloc québécois) ont fait acte de présence. Patrick Jasmin (Nouveau Parti démocratique) s’est cependant absenté, tout comme James Seale (Parti conservateur du Canada). C’était toutefois la première joute que M. Seale manquait.
La soirée, méticuleusement préparée par le REHY et animée par la journaliste Marie-Ève Martel, comportait 14 questions dans huit thèmes différents : le rôle des députés pour l’environnement, les priorités dans les enjeux de société, les gaz à effet de serre (GES), la protection de l’eau, la protection des milieux naturels, le soutien aux organismes environnementaux, la mobilité durable et les priorités environnementales pour Shefford.
Chaque candidat avait 60 à 90 secondes pour répondre à chacune d’entre elle, à tour de rôle. Ceux-ci possédaient également deux cartes « Joker », ce qui leur permettait d’avoir un droit de réplique d’une minute. Les spectateurs ont pu ensuite interroger les prétendants sur divers enjeux liés à l’environnement.
Des opportunités pour impressionner parfois manquées
M. Dionne et Mme Larouche ne se sont pas lancé autant d’attaques qu’auparavant. L’aspirant libéral a paru en contrôle de ses moyens au niveau des priorités de son parti. La députée sortante s’est plutôt montrée ambiguë sur celles-ci. Tentant de bien paraître devant le public, elle a voulu trouver des liens entre l’environnement et les autres enjeux de société proposés: l’économie, la santé, l’immigration et la défense nationale. L’ancien conseiller municipal à la Ville de Granby a été clair: ce sera l’économie avant tout pour lui.
Le même scénario s’est produit au niveau des priorités des deux partis du côté des enjeux environnementaux. La lutte aux changements climatiques sera le principal cheval de bataille pour Félix Dionne. Andréanne Larouche n’a pas voulu en favoriser un plus qu’un autre parmi les choix suivants : la protection des milieux naturels et de l’eau, le contrôle des pesticides et des substances chimiques ainsi que la lutte aux changements climatiques.
De légères tensions ont commencé à transparaître au moment de parler des gaz à effet de serre. Le postulant libéral a notamment apporté des nuances sur la fameuse « taxe carbone » : éliminée pour les consommateurs, mais maintenue pour les grandes industries. Toutefois, pour Andréanne Larouche, il est impératif de la ramener pour les consommateurs pour avoir une meilleure situation environnementale. Elle a aussi dénoncé le manque d’implication du gouvernement Trudeau ainsi que les promesses de Mark Carney, mauvaises selon elle.
Le sort de chacun d’entre eux est maintenant entre les mains des électeurs, qui pourront aller voter le jour de l’élection, soit le 28 avril prochain. (Tristan Côté, stagiaire)