Un camionneur sérieusement blessé en raison d’un système de commande déficient et dangereux

RAPPORT. La CNESST a dévoilé publiquement les conclusions de son enquête sur l’accident de travail qui a sérieusement blessé un camionneur de la compagnie R. Robitaille et Fils inc., le 10 septembre dernier, à Roxton Pond.

Dans son rapport, la CNESST soutient que le camionneur, qui se préparait à charger des porcs à l’intérieur d’une semi-remorque à trois niveaux, a subi d’importantes blessures à cause d’un «système de commande des planchers mobiles de la semi-remorque déficient et dangereux.» Lors du transbordement des bêtes destinées à l’abattoir, le chauffeur se trouvait en compagnie de trois autres travailleurs au moment des événements.

«Les travailleurs ont commencé à charger les bêtes par le plancher supérieur mobile, puis par la section surélevée au-dessus de l’attelage de la semi-remorque. À ce moment, le camionneur a avisé les travailleurs qu’il y avait un problème et leur a demandé d’arrêter le chargement. Quelques minutes plus tard, en l’absence de consignes de la part du camionneur, les travailleurs se sont dirigés vers l’entrée de la semi-remorque et l’ont retrouvé coincé entre le plancher médian mobile et la section surélevée au-dessus de l’attelage», peut-on lire dans le rapport de la CNESST.

La CNESST évoque une seconde cause pour expliquer l’accident de travail, soit la descente inopinée du plancher médian mobile de la semi-remorque. À la suite de cette défaillance, le travailleur s’est retrouvé retenu entre deux sections de la semi-remorque, rapporte l’organisme gouvernemental.

Après les faits, l’entreprise (R. Robitaille et Fils inc.) s’est vue interdire l’utilisation des télécommandes exploitées pour le déplacement des composantes mobiles (planchers mobiles, portes et taquets) pour l’ensemble des semi-remorques servant au transport d’animaux, à la demande de la CNESST. La remorque impliquée dans l’accident a aussi été mise en quarantaine.

Par ailleurs, «la CNESST a exigé une analyse des risques liés à l’utilisation des semi-remorques servant au transport des porcs et la mise en place de correctifs pour assurer l’utilisation sécuritaire de ces véhicules. L’employeur s’est conformé à ces demandes.»