Un crédit de taxes jusqu’à 80 % pour les hôteliers de Granby
MUNICIPAL. MUNICIPAL. Afin de stimuler le secteur de l’hôtellerie sur le territoire de Granby, l’administration Bourdon consentira un crédit de taxes aux hôteliers et aux promoteurs soucieux de construire de nouveaux établissements, d’agrandir ou de rénover des institutions existantes dès 2025. Un incitatif pouvant aller jusqu’à 80 % sur une période maximale de dix ans si l’écoresponsabilité fait partie intégrante du projet, a annoncé la Ville.
La récente annonce de l’arrivée du Groupe Robin et de son nouvel hôtel à l’angle des routes 112 et 139 pourrait bien revigorer l’industrie hôtelière à Granby. C’est le souhait qu’a émis le conseil municipal présidé par la mairesse Julie Bourdon.
À leur séance du 2 décembre dernier, les élus ont d’ailleurs cautionné un règlement décrétant l’établissement d’un programme de revitalisation du milieu hôtelier et de centre de congrès sous forme de crédit de taxes. En d’autres mots, la Ville souhaite tonifier l’offre hôtelière en invitant des entreprises déjà en place (Le Castel, Le Saint-Christophe, Le Principal) ou des chaînes hôtelières à investir à Granby.
« On parle qu’on veut développer le tourisme sportif, mais parfois, on a de la difficulté à accueillir tout le monde justement. Si on veut devenir une plaque tournante à ce niveau-là, on a besoin de chambres et ça va être au bénéfice des hôteliers », a affirmé la mairesse Julie Bourdon.
Pour se prévaloir de ce privilège fiscal, les promoteurs devront cependant présenter un projet (rénovation, construction, amélioration) qui apportera une plus-value à la valeur foncière du bâtiment. Pour une nouvelle construction, le montant pour les travaux admissibles a été établi à 1 000 000 $ et à 400 000 $ pour les agrandissements et les rénovations.
Quant aux travaux qui n’ajouteraient pas une plus-value importante au bâtiment, l’initiative du promoteur pourrait tout de même être admissible à un crédit de taxes de 25 %.
«Présentement, le taux d’occupation dans les Cantons-de-l’Est pour la dernière année est autour de 55 % et à Granby, ça tourne autour de 60 %. Pour que ça soit viable, pour un nouvel hôtel, on doit être normalement en haut de 50 %; ce qu’on n’avait pas dans les dernières années (…). Avec les taux d’occupation actuels, même s’il n’y a pas plus de chambres, les hôtels survivraient, mais ce n’est pas qu’on souhaite. Ce qu’on veut, c’est éviter les fuites et garder nos nuitées», a renchéri Félix Dionne, conseiller municipal et responsable du développement commercial et touristique.
Écoresponsabilité: cinq à dix ans
Pour les hôteliers qui désirent ajouter une valeur environnementale à leur projet de construction ou d’agrandissement, le programme de crédit de taxes pourrait répondre à leurs attentes. En effet, selon les niveaux de qualification obtenus (Élite, Green Globes, LEED) à la suite des travaux, la plus-value admissible pour l’immeuble (rénové ou neuf) pourrait aller de 60 à 80 %, soit un crédit de taxes pour une durée de cinq à dix ans.
«À Granby, on a en bas de 300 chambres. Ça n’a aucun sens pour la taille de notre ville (…). Ça nous prend des chambres et des salles de congrès. Le Zoo remplit une partie de ce marché-là, mais on a encore de la place», a conclu Félix Dionne.