Un Granbyen est dans la nouvelle mouture de Pignon sur rue

TÉLÉVISION. Ezekiel Beaudoin a déménagé à Montréal au début du mois d’août dans un endroit pas comme les autres. En effet, il sera possible de suivre l’aventure du Granbyen à Télé-Québec cet automne à l’occasion du retour de Pignon sur rue, un docuréalité qui montre le quotidien de sept jeunes adultes.

En effet, les caméras montreront aux téléspectateurs le parcours de sept colocataires provenant de partout au Québec dès le 2 septembre. Edgar de Québec, Logan d’Abitibi-Témiscamingue, Maureen de Rouyn-Noranda, Jean-Gabriel de Saguenay, Mia d’Alma, Jérémi de Sherbrooke ainsi qu’Ezekiel de Granby sont âgés de 19 à 24 ans. Ils arrivent tous dans la métropole pour des raisons professionnelles, scolaires ou pour d’autres défis.

Quant à Ezekiel Beaudoin, l’homme âgé de 21 ans a été recruté par l’équipe de football de l’Université McGill, les Redbirds, en décembre dernier. À la recherche d’un appartement, une recherchiste de l’émission l’a trouvé à l’aide d’une publication Facebook qu’il avait publiée. Il a accepté l’opportunité et a passé quelques entrevues avant de recevoir une confirmation de sa sélection.

Vivre une expérience

«J’ai envie de vivre une expérience et de connaître de nouvelles personnes, à l’extérieur du monde du football, déclare au bout du fil la recrue des Redbirds qui évoluait pour les Voltigeurs du Cégep de Drummondville auparavant. Je ne voulais pas arriver dans un appartement seul à Montréal, je veux avoir de nouveaux contacts.»

Ezekiel Beaudoin s’est rapidement habitué aux caméras. Contrairement à d’autres télé-réalités, Pignon sur rue ne filme pas ses participants 24/7. Les colocataires dorment en paix et ont leurs moments en intimité.

Les colocataires paient toutes leurs dépenses, sauf le loyer de l’appartement dans lequel ils peuvent habiter jusqu’à Noël. En échange, ils sont filmés par l’équipe de production. «C’est comme un travail. Parfois, après une grosse journée de football, c’est difficile, mais je le prends en considération dans mon horaire», mentionne le Granbyen.

Sensibiliser

Ezekiel Beaudoin est né avec un trouble du spectre de l’autisme. Toutefois, cela ne l’empêche pas de pratiquer son sport, le football, et d’avoir des objectifs. Il entame ses études universitaires en éducation physique et travaille sur des projets personnels d’entrepreneuriat.

«Je fonce, je ne pourrais pas le dire d’une autre façon. Tout le monde a ses différences, ses faiblesses et ses qualités. Il y a peut-être des trucs un peu extrêmes au niveau social, mais je suis en mesure de fonctionner», déclare-t-il en souhaitant montrer à l’écran que son trouble de l’autisme n’est pas handicapant. Il trouve que l’on généralise trop avec les cas lourds, alors que certains autistes vivent normalement comme lui.

Rejoindre tout le monde

Comme bien des jeunes, Ezekiel Beaudoin avoue qu’il n’écoute pas la télévision. Netflix et son cellulaire constituent ses sources de divertissement. Ainsi, surtout des personnes d’autres générations regarderont Pignon sur rue.

«Je pense qu’il manque de communication entre les générations. Il y a beaucoup de jugements aussi. J’espère que Pignon sur rue sera une bonne façon de rejoindre les deux extrémités et d’aller chercher toutes les opinions», envisage le colocataire. On pourra le voir sur nos écrans dès le 2 septembre à Télé-Québec.

La série est réalisée par la boîte de production montréalaise, Trinome & filles. L’une de ses fondatrices, Valérie Beaudoin, avait participé à la deuxième saison de Pignon sur rue en 1996. Aujourd’hui, elle et Christine Simard sont responsables de la nouvelle mouture de ce docuréalité.

Abraham Santerre.