Comité de citoyens: partie remise au 6 novembre
COMMUNAUTÉ. Devant le silence de la population, le citoyen Richard Dubé a décidé de reporter la séance d’information au 6 novembre prochain, 19h, au centre communautaire Saint-Benoît, pour la création d’un comité de citoyens.
Le principal intéressé estime que différentes raisons peuvent expliquer que les gens n’aient pas répondu à son invitation, lancée lors de la séance du conseil municipal du 23 septembre, mais selon lui, la tenue des débats politiques est venue jouer dans la balance.
Il lance donc à nouveau une invitation puisque mercredi dernier, seulement six personnes – y compris lui et les citoyens déjà impliqués dans la démarche – se sont déplacées alors que l’objectif est plutôt d’accueillir une quinzaine de Granbyens dans ledit comité.
S’il arrive régulièrement que M. Dubé voie ses interventions soulignées par des gens alors qu’il se trouve à l’épicerie ou dans la rue, il remet en question la mobilisation de la population.
«C’est ça que je trouve qui ne fonctionne pas, souligne le résident du quartier 2. Un paquet de citoyens m’accostent et me disent [que je fais] bien d’aller à l’hôtel de ville [pour défendre] nos intérêts […] Si je fais une bonne job, pourquoi personne ne se mobilise? Aujourd’hui, on est dans un monde du je, me, moi.»
Richard Dubé ne le cache pas: selon lui, à la Ville de Granby, «il n’y a pas de transparence, on est toujours devant un fait accompli». Si jamais le projet d’un nouveau comité de citoyens ne fonctionne pas, M. Dubé confirme qu’il continuera de défendre ses intérêts et ceux de la population aux séances du conseil.
«C’est sûr que je ne lâcherai pas, comité ou pas, moi, je continue, insiste-t-il. Je n’ai pas la capacité financière de [voir] mes taxes dépensées de façon non optimale. Je veux savoir où mon argent va. C’est sûr que je vais toujours aller me battre au conseil de ville. C’est sûr que si j’y vais en tant qu’individu, ça a pas mal moins de poids que si j’y vais avec un comité.»
M. Dubé reconnaît que la Ville de Granby a développé des projets intéressants, mais selon lui, ils sont «mal amenés» et «mal ficelés». Il trouve également que la Municipalité «est en arrière sur plusieurs dossiers».
«On a une belle ville, c’est vrai, mais on pourrait faire mieux, peut-être, si on se compare. On est la seizième ville au Québec en importance. Ce n’est pas rien, mais on ne se comporte pas comme une seizième ville, à mon sens toujours.»
Pour le moment, Richard Dubé ne sait pas si un comité se mettra finalement sur pieds, mais il souhaite en recréer un, comme ce fut le cas dans le passé. «C’est un gros point d’interrogation avant le six novembre», conclut-il.