Des planchistes revendiquent un skatepark intérieur

MUNICIPAL. Des planchistes de Granby ont roulé jusqu’à l’hôtel de ville, lundi soir, pour relancer les élus municipaux concernant leur souhait de mettre en place un skatepark intérieur afin qu’ils puissent s’entraîner même l’hiver.

«À la veille d’une construction d’un plateau multifonctionnel, nous vous demandons simplement d’être inclusifs avec notre groupe d’athlètes qui demandent d’avoir un endroit pour s’entraîner durant la saison hivernale», a fait valoir, Yan Desautels, porte-parole des planchistes à Granby.

Adepte de planche depuis une trentaine d’années, Yan Desautels avait proposé l’idée du skatepark intérieur à l’ancienne administration Duchesneau. À l’époque, l’initiative avait été acceptée, mais une pétition avait finalement empêché le début des travaux.

Dans les dernières années, Yan Desautels a relancé le maire actuel, Pascal Bonin, avec un projet multifonctionnel inclusif pour toute la communauté à l’église Saint-Benoît qui accueillerait un skatepark intérieur et permettrait par ailleurs la tenue d’autres activités comme des spectacles.

«Ce projet avait plusieurs possibilités, a relaté le principal intéressé. Comme vous le remarquez, on est inclusifs et diversifiés dans notre démarche. Cependant, actuellement, la Ville de Granby ne fait pas la même chose avec les planchistes.  […] Bien que les intervenants de la Ville étaient emballés par tous les projets qu’on pouvait leur proposer, le projet s’est éteint une fois qu’il est arrivé sur la table des conseillers.»

«Ce qu’on vous demande, c’est seulement d’avoir un plateau, des murs, un plafond, a-t-il ajouté. S’il faut, on va s’autofinancer, on va faire des collectes de fonds, on va construire [les installations] nous-mêmes. Ce qu’on veut, c’est avoir notre place.»

«On a fait évoluer vraiment le skate, a rappelé pour sa part, Mike Foisy, aussi impliqué dans le sport. Ce n’est plus comme c’était avant. Maintenant, on développe des athlètes. On est dans une autre époque. Ça permet aussi d’amener les jeunes plus défavorisés à autre chose […] et d’exploiter leur talent.»

Après la séance de travail, le maire suppléant, Robert Riel, a indiqué que le projet d’un éventuel skatepark intérieur n’était pas dans les plans de la Ville.

«Il y a eu beaucoup de choses envisagées, a-t-il affirmé. On a décidé qu’il n’y aurait pas de skatepark couvert intérieur. On n’est pas rendu là. Normalement, c’est les compagnies privées qui vont décider d’investir là-dedans. Pour l’instant, ce n’est pas la vision du conseil municipal de faire un skatepark intérieur.»