La ville renaît avec le ménage du printemps

TRAVAUX PUBLICS. Après avoir été ensevelie par toute sorte de conditions hivernales, la ville de Granby renaît présentement. L’heure est au grand ménage du printemps. Nombreux employés des travaux publics s’affairent à retirer les végétaux morts, à retailler les bordures et à nettoyer les platebandes pour que la municipalité respire à nouveau. GranbyExpress s’est prêté au jeu de suivre une équipe de cols bleus sur le terrain.

Beau temps mauvais temps, une quarantaine de travailleurs enfilent depuis quelques semaines, tôt le matin, leurs bottes et leur casque pour procéder au grand ménage printanier de la ville de Granby.

La tournée des parcs a déjà été effectuée pour retirer notamment les branches et les cailloux au sol en vue de la tonte de pelouse. Malgré tout, l’agenda de la division des parcs et des terrains de jeux demeure toujours aussi chargé.

Parmi leurs tâches dans l’entretien printanier, les employés municipaux nettoient les différentes platebandes situées un peu partout dans la ville. (Photo: Granby Express-Vincent Lambert)

«Présentement, on s’affaire au ménage des platebandes, commente Danielle Saint-Jean, contremaître aux parcs et terrains de jeux à la Ville de Granby. On retire tous les végétaux qui sont morts, on retaille les bordures et on rajoute du paillis. Dans tous les parcs de la municipalité, on en est présentement là. On continue aussi la plantation des arbres puisque certains sont atteints de l’agrile du frêne ou d’autres types de maladies.»

Parce que le printemps a été «très froid» et «très humide», les cols bleus ne sont pas en mesure pour le moment d’utiliser de la grosse machinerie sur les terrains des différents parcs. Ce qui les oblige à effectuer beaucoup de travaux manuellement.

«C’est évidemment beaucoup plus long, fait remarquer Danielle Saint-Jean. Ça nous demande de faire plus attention et ça retarde d’autres types de travaux. Les changements climatiques affectent énormément les végétaux. On voit beaucoup du dépérissement chez les arbres parce qu’ils sont plus sensibles. Ça a des impacts qu’on voit très bien.»

La température joue un rôle sur l’efficacité de l’entretien et Mme Saint-Jean ne le cache pas. «Quelques employés et moi sommes des abonnés de Météo Média, lance-t-elle avec le sourire. De jour en jour, on s’ajuste parce que les travaux ne seront pas les mêmes s’il fait beau [ou s’il pleut].»

Pour le moment, la division des parcs et terrains de jeux n’a pas eu à jongler avec le jaunissement ou l’asphyxie des terrains sportifs. Cependant, la présence de vers blancs est plus problématique. «Ils sont pour nous un enjeu qui devient très important», confirme la contremaître.

La patience est de mise

La petite poussière de pierre a peut-être été enlevée dans les parcs, mais sur le réseau routier, les travaux publics travaillent encore à rendre l’environnement propre. Cette année, beaucoup de pierre a été étendue sur les différentes artères en raison de la glace durant l’hiver.

«On est encore dans le processus [de nettoyage] pendant un bon trois semaines voire un mois, commente François Méthot-Borduas, directeur des travaux publics à la Ville de Granby. La balayeuse prend beaucoup de temps. On est efficace, mais ça avance lentement parce qu’il y a une quantité impressionnante de pierre chez nous. Ce qui n’est pas anormal avec l’hiver qu’on a eu. On demande donc à la population d’être un peu plus patiente parce que c’est plus long.»

Les travaux publics ont décidé d’opter cette année pour une nouvelle façon de faire quant au ménage printanier. En effet, ils ont divisé la ville en quatre secteurs.

«Il y a une équipe qui est située par secteur, précise Mme Saint-Jean. Ces gens-là savent qu’ils sont limités par une certaine zone. Ils sont autonomes et ils avancent. Je m’assure évidemment qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin pour assurer le travail. Ça va très bien; les employés se déploient dans leur secteur et font les travaux en conséquence.»

Même si la division des parcs et terrains de jeux assure le ménage du printemps, la propreté de la ville de Granby n’est pas l’histoire d’un seul secteur d’activité, selon François Méthot-Borduas. Par exemple, le département des bâtiments procède aux inspections et réparations après l’hiver. Quant à la voirie, elle nettoie les trottoirs selon une hiérarchisation du réseau pour aller «vers une gestion financière la plus saine possible».

«C’est vraiment un travail d’équipe complet, insiste-t-il. Tous les départements et sous-départements sont tous reliés et ont un impact les uns sur les autres. Si un rouage fonctionne moins bien, ça a un impact direct. On essaie d’uniformiser ça le plus possible.»

«Une équipe extrêmement passionnée»

À peine retraité, le Granbyen Michel Roger a passé une partie de sa vie (35 ans) à l’entretien de sa ville natale. Même s’il a rangé officiellement ses bottes de travail, il demeure cependant dans le giron des travaux publics en ce début de saison pour donner un coup de main à ses collègues puisque la charge de travail est importante.

Durant toutes ses années de services, M. Roger confirme s’être senti valorisé.  «J’ai aimé rendre service aux gens et les voir contents. On se sent utile et j’aime l’esprit de groupe. C’est plaisant de recevoir des compliments quand on a amélioré les plantes et les fleurs.»

Nommée récemment chef d’équipe, Judith Sénécal, qui travaille à la Ville depuis quatre ans, explique que l’emploi «ne se résume pas seulement à planter des fleurs.»

«Ce que j’ai envie d’apporter au sein de mon équipe, c’est de l’harmonie, commente celle qui se réjouit de voir de plus en plus de femmes intégrer les rangs. Je veux mettre une belle ambiance pour que les gens soient heureux de venir travailler.»

De son côté, Danielle Saint-Jean n’hésite pas une seconde à vanter ses employés. «On a la chance d’avoir une équipe extrêmement passionnée, dit-elle. Je suis privilégiée. Ils [les employés] sont passionnés et aiment le travail qu’ils font. Ils se dévouent corps et âme. C’est le fun de travailler avec eux et c’est très motivant pour moi aussi. C’est un très beau métier et on est tous très contents de le pratiquer.»

Portrait des véhicules pour la Ville

50 camions de six à dix roues

139 véhicules légers

21 machineries lourdes

18 petits outils de travail

48 remorques

44 équipements et tracteurs

Source: direction des travaux publics à la Ville de Granby