Les élus siégeront davantage au conseil

MUNICIPAL. Parce que les séances du conseil de Granby se font de plus en plus longues, les élus municipaux siégeront bientôt plus régulièrement à l’hôtel de ville «pour que ce soit plus régulier et pour avoir le maximum de public».

«Depuis quelques années, le nombre d’heures des séances a augmenté, fait remarquer le maire de Granby, Pascal Bonin. On est contents d’avoir de bonnes périodes de questions, mais il faut se rappeler qu’on arrive à six heures et quand le conseil finit à 22h, c’est trop pour les conseillers, mais surtout pour la population.»

Le conseil municipal a donc récemment décidé d’ajouter des séances pour que «ce soit plus régulier et que ce soit d’une longueur raisonnable». Il est conscient que lorsqu’il y a bon nombre de résolutions, les citoyens sont tentés de changer de poste de télévision.

«Un moment donné, le citoyen est perdu là-dedans, admet M. Bonin. C’est trop. On voyait nos séances grossir et à l’époque, on avait commencé à faire quelques séances extraordinaires, mais le problème, c’est qu’elles n’ont pas la même visibilité. On n’a pas la même proportion et souvent, il n’y a pas de citoyens dans la salle quand on fait ça. On veut absolument voir le public.»

Les élus municipaux ont ainsi décidé d’augmenter le nombre de séances pour qu’elles soient plus courtes et pour qu’elles suscitent davantage l’attention de tout le monde.

«Je pense qu’on va faire un petit bout là-dessus, confirme Pascal Bonin. Ça n’a plus d’allure, on s’en va vers des séances de quatre et cinq heures. Ça n’a pas de bon sang pour le public. Il n’y a pas beaucoup de citoyens qui vont être devant leur télévision pendant [tout ce temps] pour un conseil municipal. C’est trop.»

Accélérer certains dossiers

Augmenter le nombre de séances du conseil municipal accélérera certains dossiers, et ce, à l’avantage des citoyens, explique le maire de Granby, Pascal Bonin.

«C’est sûr que pour le citoyen comme tel, il y a un grand avantage parce que tout ce qui est les demandes à l’urbanisme, comme c’est plus récurrent, c’est sûr que ça va avoir comme incidence d’accélérer certains dossiers, effectivement. Je pense que c’est  à l’avantage également du citoyen, des entrepreneurs ou pour tout type de demande qui est faite à la Ville.»

«Ça va raccourcir les délais, c’est inévitable dans le sens qu’à la place d’attendre un mois pour passer, au maximum, vous [pourrez] attendre deux semaines, ajoute le principal intéressé. Je ne dis pas que le dossier va aller plus vite à l’interne, ce n’est pas ça que je dis. C’est que pour la sortie vers les élus pour la rendre légale, là, ça va aller beaucoup plus rapidement.»

Chronométrer les séances n’est pas une option

Si certaines municipalités chronomètrent les périodes de questions, Pascal Bonin n’a aucun intérêt à aller dans ce sens puisqu’il estime que ce n’est pas nécessaire de mettre de la pression sur des citoyens qui se présentent pour la première fois au lutrin afin de prendre la parole.

«Il y a déjà une réglementation à la Ville,  c’est une demi-heure, rappelle le maire de Granby. Vous le savez, je défonce [les périodes de questions] assez régulièrement. Il y a beaucoup de gens qui ne sont jamais venus [au conseil municipal]. Là, ils ont une caméra, il y a du monde et il y a plein de facteurs qui font que les gens ne sont pas nécessairement très à l’aise. Je pense que je suis un gars qui essaie de les rendre au maximum à l’aise, mais il reste que ce n’est pas naturel pour tout le monde.»

Selon Pascal Bonin, mettre un court délai dans la période de questions pour les citoyens n’est pas la solution.

«On veut un dialogue avec les citoyens, c’est leur hôtel de ville. Quand je suis arrivé en 2013, il y avait un besoin de communication. Quand on s’amuse à chronométrer les interventions comme ça, c’est comme si on avait peur des citoyens ou qu’on ne voudrait pas s’expliquer. Moi, je demeure sur le point que la meilleure chose pour entretenir une belle relation entre les citoyens et leur conseil de ville, c’est de se parler. Et si on se fait bousculer dans nos discussions, ce n’est pas vraiment bon. Le climat, actuellement, est excellent.»

Pascal Bonin est conscient cependant que le conseil municipal doit parfois se limiter dans le nombre de sujets durant les périodes de questions, mais pour lui, il est important que la procédure se fasse dans le respect et que les citoyens puissent s’exprimer sans pression.

«Chronométrer est pour moi une fin de non-recevoir, note-t-il. Je suis un humain qui parle à d’autres humains et on va prendre le temps de se parler. Si ça prend dix minutes à place de trois, bien on en prendra dix. Je suis à leur service et je vais m’organiser pour que ça marche. Pour que ça fonctionne, il faut absolument que l’information transige et qu’on réussisse à se comprendre.»

Ce qu’ils ont dit…

«Je vois ça très bien […] parce que ça arrivait souvent qu’on avait des séances extraordinaires qui étaient mises en place. On en ajoute parce qu’on sait qu’il y a plus de travail. Souvent, il y a des contrats qui ne peuvent pas être donnés sans être passés en résolution et ça bloque aussi la machine administrative. Si ça peut permettre à ce que la Ville roule mieux […] et avoir plus de transparence à travers les citoyens en même temps.»

Julie Bourdon, conseillère municipale

«J’étais favorable et je suis le encore. Il n’y a pas de problème avec ça. J’aime autant [mieux] en  avoir plus et qu’elles soient plus courtes que moins et qu’elles soient plus longues, autant pour les citoyens que pour nous aussi.»

Jean-Luc Nappert, conseiller municipal

«Avoir plus de séances du conseil, moi je n’ai rien contre ça. Quand je me suis présentée, c’était pour rendre service à la population. Le service à la clientèle, c’est ça qui est le plus important.  Si ça peut apporter plus d’information pour que les personnes soient rassurées, je n’ai rien contre ça.»

Denyse Tremblay, conseillère municipale

«Avec tous les comités et tout ce qui se passe à Granby, c’est toujours un peu plus long. Si on est capables de tenir ça encore plus serré, ça va accélérer les demandes des citoyens. Je pense que ce serait beaucoup mieux pour eux.»

Alain Lacasse, conseiller municipal

Les séances du conseil à venir pour 2019

3 septembre, séance publique, 19h

23 septembre, séance publique, 19h

7 octobre, séance publique, 19h

21 octobre, séance publique, 19h

4 novembre, séance publique, 19h

18 novembre, séance publique, 19h

2 décembre, séance publique, 19h

3 septembre, séance publique extraordinaire pour le budget et ordinaire, 19h

16 décembre, séance publique, 19h