Station de compression à Granby: des développements sous peu

MUNICIPAL. Le projet de construction d’une station de compression de Gazoduc Trans Québec & Maritimes (TQM), qui viserait à assurer l’approvisionnement en gaz naturel de la Montérégie et de l’Estrie, pourrait rebondir au conseil municipal de Granby lors de sa prochaine séance régulière, le 4 février prochain.

C’est du moins ce qu’avance, sans davantage élaborer sur le sujet, le maire suppléant Jocelyn Dupuis. Le conseil municipal a adopté, lors de sa séance régulière du 17 décembre dernier, un avis de motion ayant pour effet de «geler» le statut de la zone de 200 mètres par 100 mètres visée par le promoteur, le temps d’obtenir plus de détails sur l’initiative.

Les élus  s’interrogeaient, entre autres, à savoir si l’emplacement choisi est le seul envisageable et quelle est la nécessité de procéder à cet ajout d’équipement, qui contribuerait à renforcer le réseau de transport de gaz naturel en provenance de l’Ouest canadien.

Avec cette décision, il devient temporairement impossible pour Gazoduc TQM d’obtenir un permis de construction pour les installations souhaitées, qui seraient situées à l’est du boulevard Pierre-Laporte et au nord de l’actuel poste électrique d’Hydro Québec.

Or, cette mesure était effective pour une durée de deux mois;  un délai supplémentaire de deux mois pourrait s’ajouter si l’administration municipale décidait d’adopter un règlement à l’intérieur des 60 jours, donc lors de sa prochaine rencontre.

«Les réponses sont arrivées»

Les représentants de l’entreprise ont pris acte de l’avis de motion et ont depuis rencontré la direction générale et le Service de l’urbanisme de la Ville afin de répondre aux questions qui avaient été posées. Au moment d’écrire ces lignes, les membres du conseil municipal n’avaient pas encore pu consulter les détails soumis à l’administration municipale; ils devraient toutefois les avoir en main avant le 4 février, croit M. Dupuis.

«Les réponses sont arrivées, ce sera à nous de choisir après», mentionne le représentant du district quatre, qui précise que les élus ne trancheront pas nécessairement sur la question le 4 février prochain. Rappelons que des citoyens avaient également pris la parole dans ce dossier le 17 décembre, revendiquant la tenue d’une consultation publique.

Gazoduc TQM garde le cap

Gazoduc TQM, propriété à parts égales de TransCanada et d’Énergir (anciennement Gaz Métro), n’entend pas modifier ses plans préliminaires; le secteur privilégié en début de course est toujours dans sa mire.

Si l’avis de motion adopté en décembre relègue pour le moment tout projet similaire en zone industrielle, à une distance minimale de 500 mètres de tout secteur commercial ou résidentiel, il ne s’agit pas d’une avenue envisageable pour l’entreprise.

«Si on avait pu l’installer dans un parc industriel dédié à ce genre d’installation-là, c’est évident qu’on l’aurait fait», plaide David Laureti, conseiller aux communications et aux affaires publiques chez Énergir.

«Il y a une fenêtre hydraulique sur laquelle cette station-là doit se construire, poursuit-il. La proximité des lignes actuelles de gazoduc qui passent déjà sur le territoire de Granby fait partie des critères qui ont en quelque sorte déterminé le choix de notre emplacement».

En plus de l’obtention d’un permis de la Ville, de nombreuses étapes devront toutefois être franchies avant qu’une première pelletée de terre ait lieu: l’Office national de l’énergie, le ministère de l’Environnement ainsi que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) doivent donner leur feu vert. Certaines autorisations de la Régie de l’énergie sont aussi requises.

Gazoduc TQM souhaite débuter les travaux de construction à l’hiver 2021; la mise en service est quant à elle prévue à l’automne 2022. À l’heure actuelle, les coûts du projet et le nombre de bâtiments qui feraient partie intégrante de ces installations industrielles ne sont pas encore spécifiés, la firme travaillant toujours à leur design préliminaire.