Écrasement aux Îles: vitesse élevée à l’approche

ENQUÊTE. Une mise à jour de l’enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) sur la tragédie aérienne qui a coûté la vie à l’ex-chroniqueur politique Jean Lapierre et à des proches, en mars dernier, indique que l’altitude et la vitesse de l’avion à l’approche de la piste à l’aéroport des Îles-de-la-Madeleine étaient plus élevées que celles qui sont recommandées.

Par La Presse Canadienne

Le rapport que le BST publie mercredi ajoute que les moteurs de l’avion Mitsubishi MU-2B-60, les commandes de vol, le train d’atterrissage et les systèmes de navigation ne présentaient aucune anomalie mécanique.

Les dossiers indiquent que le pilote possédait les licences et les qualifications nécessaires pour effectuer le vol conformément à la réglementation en vigueur et qu’il avait suivi un programme de formation. Il avait aussi accumulé environ 2500 heures de vol au total, dont environ 140 heures aux commandes de ce type d’avion.

Le BST précise que d’après le profil d’approche aux instruments de l’avion en cause, la vitesse standard avant le repère d’approche initiale est de 150 nœuds, avant de ralentir à la vitesse d’approche finale de 125 nœuds, au-delà du repère d’approche finale.

La vitesse de l’aéronef qui transportait les sept victimes avant le repère d’approche initiale était de 240 nœuds et, au-delà du repère d’approche finale, la vitesse a diminué en dessous de 175 nœuds.

L’appareil immatriculé aux États-Unis avait quitté l’aéroport de Saint-Hubert, à Longueuil, le 29 mars à 9h31, heure de l’Est. L’écrasement est survenu peu après 12h29, heure de l’Atlantique.

L’une des prochaines étapes de l’analyse du BST sera de déterminer pourquoi l’altitude et la vitesse de l’avion à l’approche étaient si élevées.

Outre Jean Lapierre, les victimes de cette tragédie ont été sa conjointe, Nicole Beaulieu, sa soeur, Martine Lapierre, ses frères Marc et Louis Lapierre et les deux membres d’équipage, Pascal Gosselin et Fabrice Labourel.