Justin Trudeau assistera au Sommet des Amériques à Los Angeles la semaine prochaine

WASHINGTON — Le premier ministre Justin Trudeau participera la semaine prochaine au Sommet des Amériques à Los Angeles alors que le président Joe Biden convoque les dirigeants pour parler des problèmes de l’hémisphère occidental.

Le Sommet des Amériques se déroulera du 7 au 11 juin, mais M. Trudeau se rendra d’abord au Colorado mardi avant de se diriger vers Los Angeles pour des réunions du sommet.

En route pour la Californie, M. Trudeau et la ministre de la Défense Anita Anand se rendront également à Colorado Springs, qui abrite le système de défense continentale commandé conjointement connu sous le nom de Norad.

Les analystes militaires attendent depuis des mois d’en savoir plus sur la façon dont le Canada et les États-Unis envisagent de moderniser le système Norad, en particulier à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, bien qu’il ne soit pas clair si une annonce est imminente.

À Los Angeles, l’impact social et humanitaire de la guerre en Ukraine sera un thème central des pourparlers, tout comme les nouvelles façons de relever les défis migratoires mondiaux, y compris ceux auxquels sont confrontés les États-Unis à sa frontière sud. 

M. Trudeau sera également accompagné de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, qui participeront à des réunions supplémentaires sur les changements climatiques et la protection de la nature.

Le premier ministre «soulignera l’importance d’adopter des mesures ambitieuses pour le climat, entre autres pour protéger nos océans et réduire la pollution, tout en créant de bons emplois et en faisant croître l’économie», a indiqué dans un communiqué le bureau du premier ministre.

«Il compte également promouvoir la démocratie et insister sur l’importance continue des tests de dépistage et des traitements relatifs à la COVID-19 pour détecter de nouveaux variants et contenir de futures éclosions.»

L’immigration devrait toutefois être le sujet dominant du sommet. M. Biden devrait rechercher l’adhésion de tout l’hémisphère pour une stratégie globale visant à s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière. 

Cette approche reconnaîtra le rôle des défis économiques et sécuritaires posés par la pandémie de COVID-19, a déclaré plus tôt cette semaine le directeur principal du Conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental, Juan Gonzalez. 

Joe Biden proposera ce que M. Gonzalez a décrit comme une stratégie de responsabilité partagée et de soutien économique pour les pays les plus touchés par le mouvement migratoire. Cela comprendra également une déclaration multilatérale «d’unité et de détermination» pour maîtriser la crise.

«Les dirigeants de la région qui sont soit des pays d’origine, de passage ou de destination pour la migration se rassemblent derrière un plan qui reconnaît que le défi de la migration ne se situe pas à la frontière des États-Unis, mais c’est celle qui a un impact sur tous les pays des Amériques.»

La défense des valeurs démocratiques fondamentales sera également un objectif majeur à Los Angeles, ce qui explique en partie pourquoi les États-Unis n’ont pas invité les dirigeants de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela à y assister – trois pays autoritaires aux antécédents douteux en matière de droits de l’homme.

D’autres, dont le président mexicain Andrés Manuel López Obrador et le président bolivien Luis Arce, ont juré de ne pas y assister à moins que tous les chefs de gouvernement de l’hémisphère ne soient invités.

Les États-Unis n’ont pas encore publié de liste finale des participants; la Maison-Blanche a insisté plus tôt cette semaine sur le fait qu’il restait encore beaucoup de temps.

L’attachée de presse de M. Biden, Karine Jean-Pierre, a indiqué mercredi qu’il y avait «encore quelques considérations finales, et une fois que nous les aurons réunies, nous les partagerons».