La Chine lance une mission pour compléter l’assemblage de sa station spatiale

PÉKIN, Chine — La Chine a lancé une nouvelle mission spatiale avec trois membres d’équipage dans le but de terminer l’assemblage de sa station spatiale orbitale permanente.

L’équipage Shenzhou 14 passera six mois à la station Tiangong, où il supervisera l’ajout de deux laboratoires modulaires à la station chinoise actuelle «Tianhe» mise en orbite en avril 2021.

La navette spatiale a décollé du Centre de lancement de satellites Jiuquan situé en bordure du désert de Gobi Desert à 10:44 a.m. (heure locale) grâce à la puissance déployée par la fusée Long March 2F. À peine 15 minutes plus tard, la navette avait atteint l’orbite de la Terre et entrepris d’ouvrir ses panneaux solaires, ce qui a déclenché les applaudissements dans la salle des contrôles de Jiuquan et de Pékin.

Le commandant Chen Dong et ses collègues Liu Yang et Cai Xuzhe vont devoir assembler une structure en trois modules devant aller se greffer à la station Tianhe existante. Les deux parties nommées Wentian et Mengtian doivent arriver respectivement en juillet et en octobre. Une autre navette cargo, la Tianzhou-3 est demeurée accrochée à la station.

Ces nouveaux modules devraient fournir «plus de stabilité, plus de puissance et de meilleurs équipements», a décrit Chen, 43 ans, qui était membre de la mission Shenzhou 11 en 2016.

Liu, 43 ans, est elle aussi une taïkonaute d’expérience. Elle est devenue la première femme taïkonaute à atteindre l’espace à bord de la mission Shenzhou 9 en 2012. Dans le cas de Cai, 46 ans, il s’agit de son baptême de l’espace.

Le programme chinois a envoyé son premier taïkonaute dans l’espace en 2003, devenant ainsi le troisième pays, après l’Union soviétique et les États-Unis à envoyer ses propres astronautes dans l’espace.

Le programme spatial chinois est dirigé par l’armée de la libération du peuple, ce qui a poussé les États-Unis à exclure la Chine de la Station spatiale internationale.