Grève de 3000 travailleuses dans des CPE: ouverture à 10h vendredi
MONTRÉAL — Pour la troisième semaine consécutive, ce vendredi, quelque 3000 travailleuses dans des Centres de la petite enfance vont débrayer durant quelques heures.
Ce sont 3000 membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ) affiliée à la CSQ, qui en seront alors à leur troisième vendredi de grève.
Et, à cette occasion, les CPE concernés ouvriront leurs portes à 10h.
Le mandat de grève qui avait été adopté prévoit une ouverture de plus en plus tardive du CPE chaque vendredi. Et vendredi prochain, ils ouvriront leurs portes à midi, si aucun progrès n’est réalisé aux tables de négociations d’ici là.
Les principaux points en litige portent sur le salaire, le fardeau de tâches et l’organisation du travail.
Une éducatrice qualifiée dans un Centre de la petite enfance gagne 21,60 $ l’heure au premier échelon et 28,60 $ au dixième échelon.
Les syndicats qui représentent des travailleuses dans les CPE se plaignent de n’avoir reçu qu’une offre d’augmentation salariale de 12,7 % sur cinq ans de la part de Québec, alors que l’ensemble des employés de l’État se sont vus accorder 17,4 % sur cinq ans.
Le Conseil du trésor, de son côté, fait valoir que «la hausse de 17,4 % accordée au front commun l’a été en fonction de contreparties en matière de flexibilité en organisation du travail qui ont un impact réel sur les services».
Il y a présentement une pénurie de travailleuses dans les services de garde. Pourtant, Québec cherche à attirer des travailleuses dans ce domaine, dans le contexte où il veut ouvrir des milliers de places pour répondre à la demande.
La FIPEQ, affiliée à la CSQ, représente également 9000 Responsables de services de garde éducatifs qui travaillent dans des services de garde en milieu familial. Elles aussi débraient en ouvrant leur service respectif de plus en plus tardivement le matin, et ce, tous les jours de la semaine.
Les négociations se poursuivent entre les parties. Elles avaient débuté au printemps.