La campagne électorale est lancée en Saskatchewan, pour un scrutin le 28 octobre

RÉGINA, Sask. — La campagne électorale est lancée en Saskatchewan, en vue du scrutin le 28 octobre.

Un communiqué indique que le premier ministre Scott Moe a demandé au lieutenant-gouverneur tôt mardi matin de dissoudre l’Assemblée législative et d’émettre un décret de convocation des électeurs.

La campagne de quatre semaines devrait se concentrer sur le coût de la vie, l’économie, les soins de santé et l’éducation.

Le chef du Parti saskatchewanais, Scott Moe, qui a pris la relève comme premier ministre en 2018, brigue son deuxième mandat à ce poste. Il devrait rallier des soutiens autour du bilan de son gouvernement en matière de croissance de l’économie, de création d’emplois et d’augmentation de la population.

M. Moe soutient également que la décision de son gouvernement de ne pas verser la taxe fédérale sur le carbone pour le chauffage résidentiel au mazout a permis aux Saskatchewanais d’économiser de l’argent.

Carla Beck, députée de l’opposition néo-démocrate de Regina Lakeview depuis 2016, se présente pour la première fois à titre de cheffe du Nouveau Parti démocratique.

Elle a promis de suspendre pendant six mois la taxe de 15 cents le litre sur l’essence et de supprimer la taxe de vente provinciale sur les vêtements pour enfants et les produits d’épicerie prêts à manger, sans augmenter les autres taxes.

Des sondages récents prédisent une course serrée entre ces deux partis, mais les intentions de vote dans chacune des circonscriptions suggèrent que le NPD aura du mal à former le gouvernement.

Les sondages indiquent que les néo-démocrates sont plus forts dans les villes et que le Parti saskatchewanais domine dans les zones rurales. Pour obtenir une majorité (31 sièges) à l’Assemblée législative de 61 députés, le NPD devrait remporter les 28 sièges dans les trois plus grandes villes – Saskatoon, Regina et Prince Albert – et espérer quelques gains ailleurs en région.

Finances publiques

M. Moe soutient qu’un gouvernement néo-démocrate sous la direction de Mme Beck ramènerait la Saskatchewan à l’époque des fermetures d’hôpitaux et d’écoles, des exodes de la population vers d’autres provinces et d’une économie stagnante.

Le NPD a gouverné la Saskatchewan de 1991 à 2007, avec Roy Romanow puis Lorne Calvert. Ces gouvernements avaient procédé à des coupes après que l’ancien gouvernement progressiste-conservateur de Grant Devine a presque mis la province en faillite.

Scott Moe a pris la tête du Parti saskatchewanais en 2018 après le départ à la retraite de l’ancien premier ministre Brad Wall. M. Moe a remporté son premier mandat lors des élections de 2020 pendant la pandémie de COVID-19 et s’est disputé avec les libéraux du premier ministre Justin Trudeau au sujet de la taxe sur le carbone et des politiques fédérales sur les ressources naturelles.

Son budget préélectoral prévoyait un déficit de 354 millions $, avec davantage de dépenses en éducation et en soins de santé.

Mme Beck soutient que M. Moe a mal géré les finances publiques tout en ne finançant pas correctement les soins de santé et l’éducation. Elle a également souligné les récents problèmes au sein du caucus du Parti saskatchewanais — notamment les accusations criminelles, les départs et les rebuffades — qui l’ont réduit de 48 à 42 membres au moment de la dissolution. Seize députés du parti ne se représentent pas, dont huit qui ont été ministres au cours des quatre dernières années.

Le NPD comptait 14 députés au moment de la dissolution; il y avait quatre députés indépendants et un siège vacant.

Les récentes turbulences au sein du caucus du Parti saskatchewanais ont vu des députés se déchirer entre eux. Au printemps dernier, le président de la Chambre, Randy Weekes, un élu du Parti saskatchewanais, a accusé des membres de son parti de harcèlement. Il avait accusé Jeremy Harrison, ministre du Commerce et du Développement des exportations, d’avoir introduit une arme à feu à l’Assemblée législative en 2016.

M. Moe a soutenu son ministre, qui a nié l’incident, mais l’a admis plus tard. M. Harrison a été démis de ses fonctions de leader du gouvernement en Chambre, mais il a conservé son poste de ministre.