La crise alimentaire mondiale entraîne une hausse des mariages forcés d’enfants

OTTAWA — Une agence canadienne d’aide internationale sonne l’alerte après avoir observé que la crise alimentaire mondiale, aggravée par l’invasion russe en Ukraine, entraînait une hausse des mariages forcés de jeunes filles.

L’organisme Plan International Canada dit avoir observé une augmentation inquiétante du nombre d’adolescentes forcées à se marier parce que leur famille n’a pas les moyens de les nourrir.

Selon cette agence, 12 millions de jeunes filles mineures sont mariées chaque année, se voyant forcées d’abandonner l’école et à risque de vivre des grossesses précoces.

Plan International Canada prévient qu’après une baisse de 15 % observée au cours de la dernière décennie, le phénomène est reparti en hausse. Les situations les plus graves concernent les pays du Soudan du Sud, du Niger, du Mali, du Tchad et du Bangladesh, un importateur majeur de blé ukrainien.

D’après Vision mondiale, les jeunes filles d’Afghanistan, où 22 millions de personnes souffrent de la faim, sont retirées de l’école et forcées de se marier. Plusieurs se retrouvent ainsi coincées dans des foyers violents parce que leur famille n’a pas les moyens de les nourrir.

Tanjina Mirza, directrice des programmes chez Plan International Canada, la détérioration de la crise alimentaire et de l’insécurité alimentaire expose davantage de jeunes filles au mariage forcé et au travail forcé afin d’alléger le fardeau qui pèse sur les familles.