L’Ontario renonce à la construction de résidences sur des terres agricoles

TORONTO — Le gouvernement de l’Ontario a renoncé à un projet de constructions résidentielles qui, selon les agriculteurs, aurait eu un impact «catastrophique» sur les terres agricoles et les fermes d’élevage.

Le ministre des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark, a proposé une série de règlements ainsi qu’un projet de loi qui auraient permis la construction de plus d’habitations au-delà des limites urbaines et en zones rurales.

Mais les agriculteurs ont exprimé des inquiétudes quant à une proposition qui autoriserait jusqu’à trois nouveaux lots d’habitation sur des parcelles de terres agricoles. Ils soutenaient que cette mesure entraverait la croissance de l’élevage, fragmenterait la base de terres agricoles et risquerait de gonfler les prix des terres agricoles, ce qui aurait pu exclure de nouveaux producteurs.

Une quinzaine d’associations agricoles, dont la section ontarienne de l’Union nationale des fermiers, la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, les producteurs de boeuf et les producteurs laitiers de la province avaient publié une lettre conjointe exhortant le gouvernement à abandonner cette proposition.

Le ministre Clark indique maintenant aux agriculteurs, dans une lettre, qu’il a entendu leurs préoccupations et que le gouvernement n’ira pas de l’avant avec la proposition de séparation des terres agricoles.

Le gouvernement avait au départ suggéré de verser des indemnités de départ pour aider les familles agricoles multigénérationnelles, mais le ministre Clark annonce qu’il prolonge maintenant la période de consultation publique pour les autres règlements, afin de lui donner plus de temps pour envisager d’autres moyens de le faire.