Mary Simon lance la décennie internationale des langues autochtones

OTTAWA — La gouverneure générale Mary Simon dit qu’elle veut voir la langue inuktitute non seulement survivre, mais aussi grandir.

La leader inuite, qui est devenue la première personne autochtone au Canada nommée à ce poste l’année dernière, affirme que ceux qui peuvent parler l’inuktitut devraient le faire chaque fois qu’ils le peuvent.

Elle s’est citée en exemple, affirmant qu’elle s’était fait un devoir de parler l’inuktitut lors de son installation en tant que 30e gouverneure générale du pays et lors du discours du Trône de l’automne dernier.

Mme Simon a abordé la question de la préservation des langues autochtones lors d’un discours vendredi à Ottawa à l’occasion d’un événement de lancement de la décennie des langues autochtones des Nations unies.

En grandissant, Mme Simon dit qu’elle a appris l’anglais comme langue seconde alors qu’elle fréquentait un externat fédéral pour Autochtones, où elle n’était pas autorisée à parler l’inuktitut.

Elle dit que les peuples autochtones n’ont jamais choisi d’abandonner leurs langues et qu’au lieu de cela, bon nombre d’entre elles leur ont été enlevées de force par le biais de politiques d’assimilation dirigées par le gouvernement et l’église, comme le système des pensionnats.

En prononçant son allocution, Mme Simon a alterné entre l’inuktitut et l’anglais, ainsi que quelques mots de français, disant en être encore à apprendre la langue.