Nathalie Roy se portera candidate à la présidence de l’Assemblée nationale

QUÉBEC — La députée caquiste réélue dans Montarville, Nathalie Roy, souhaite devenir la 47e présidente de l’Assemblée nationale du Québec et la deuxième femme de l’histoire à occuper cette fonction.

Celle qui a œuvré comme ministre de la Culture et des Communications dans le premier gouvernement Legault sera candidate à la présidence, a confirmé lundi La Presse Canadienne. 

Le premier ministre François Legault voit d’ailleurs la candidature de Mme Roy — une ex-journaliste et avocate de 58 ans — d’un très bon œil, a confié à l’agence de presse une source sûre.

Surtout, M. Legault est favorable à ce qu’une femme accède à la présidence, nous dit-on. La semaine dernière, Québec solidaire (QS) avait publiquement réclamé une candidature féminine.

L’actuelle deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, Chantal Soucy, ainsi que l’ex-ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, auraient également manifesté leur intérêt pour ce poste.

Dans l’histoire du Québec, une seule femme a été brièvement présidente de l’Assemblée: il s’agit de la péquiste Louise Harel en 2002-2003, il y a de cela 20 ans.

La co-porte-parole de QS, Manon Massé, a fait valoir que l’élection d’une présidente enverrait le bon message, comme quoi les femmes ont leur place «dans les plus hauts lieux».

Rappelons que le scrutin du 3 octobre dernier est passé à l’histoire pour avoir permis au plus grand nombre de femmes jamais vu (58) de se faire élire à l’Assemblée nationale.

À elle seule, la Coalition avenir Québec de François Legault a fait élire 41 femmes, dont 21 comptent déjà une expérience parlementaire. Mme Roy est l’élue qui a le plus d’ancienneté.

La fonction de présidente de l’Assemblée est importante; la personne choisie doit être élue par l’Assemblée pour en diriger les travaux, en administrer les services et la représenter.

Elle a un devoir de réserve et doit conserver la confiance des parlementaires lorsqu’elle préside les débats. Elle doit veiller à ce que tous les députés, quelle que soit leur affiliation politique, aient voix au chapitre.

La dernière personne à avoir occupé ce poste est l’ex-député caquiste de Lévis, François Paradis, qui a choisi de ne pas se représenter aux dernières élections.