Ottawa «encourage fortement» les voyageurs à porter le masque en avion et en train

OTTAWA — Les voyageurs demeurent fortement encouragés — mais pas obligés — par Ottawa à porter un masque dans l’avion et dans le train, a fait valoir jeudi le ministre des Transports, après une rencontre avec l’administratrice en chef de la santé publique du Canada.

Après avoir rencontré jeudi matin l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam, le ministre Omar Alghabra a indiqué que le gouvernement canadien continuera de suivre les conseils des experts et maintiendra cette recommandation pour le moment. Le ministre a précisé que lui-même portait un masque lorsqu’il voyage en avion et que c’était là une bonne chose à faire.

«Compte tenu de la pression à laquelle nos hôpitaux sont confrontés et de notre système de santé, je pense que c’est la bonne chose à faire pour protéger les autres autour de nous», a-t-il déclaré.

Son commentaire intervient alors que de nombreux gouvernements provinciaux se sont demandé ces derniers jours si le port du masque devait redevenir obligatoire à l’intérieur des bâtiments.

La plupart des provinces ont supprimé leurs restrictions liées à la COVID-19, y compris l’obligation de porter de masque, plus tôt cette année. Le gouvernement fédéral a supprimé toutes les restrictions COVID-19 début octobre, y compris la quarantaine pour les voyageurs étrangers non vaccinés et le port du masque obligatoire à bord des avions et des trains au Canada.

M. Alghabra a déclaré qu’Ottawa continuera de suivre les conseils des médecins et les données.

La semaine dernière, lors d’une mise à jour virtuelle de la situation, la docteure Tam déclarait que la «croissance accrue» et combinée des variants de la COVID-19, de la grippe et du virus respiratoire syncytial pose un défi au système de santé dans plusieurs régions du pays.

Mme Tam avait alors averti qu’il était nécessaire de «renforcer les précautions».

Plus tôt dans la semaine, le ministre de la Santé du Québec et le premier ministre François Legault ont recommandé aux gens de porter des masques dans les lieux publics. D’autres régions ont également recommandé le port du masque, mais aucune n’a ramené l’obligation de le porter.

La Dre Tam a déclaré jeudi sur les réseaux sociaux que les vaccinations, les masques et le fait de rester à la maison lorsque les gens sont malades offrent la meilleure protection, en particulier lorsqu’ils sont combinés.

«Les actions visant à réduire la propagation des virus respiratoires peuvent atténuer leur impact sur nous (et) sur le système de santé», a-t-elle déclaré.

En Ontario, le Dr Kieran Moore, médecin hygiéniste en chef de la province, a fortement recommandé aux gens de recommencer à se masquer alors que le système de santé fait face à des «pressions extraordinaires». Les hôpitaux pour enfants de la province signalent d’énormes augmentations des admissions en soins intensifs pédiatriques.

Il y a 114 enfants dans des unités de soins intensifs en Ontario, deux de plus que le maximum pour lequel est équipé le système.

Cependant, la ministre de la Santé de l’Ontario, Sylvia Jones, a déclaré jeudi que le taux d’augmentation des maladies respiratoires à l’origine du déluge d’hospitalisations semble ralentir.

«Je ne vais pas supposer que cela signifie que nous arrivons à un plateau, mais nous constatons un ralentissement de l’augmentation en pourcentage, ce qui est un bon signe», a précisé la ministre Jones.

Les médecins de la Nouvelle-Écosse expriment également leur inquiétude, car la province fait face à un nombre extrêmement élevé d’enfants malades dans les hôpitaux souffrant de maladies respiratoires. Le Dr Andrew Lynk, responsable de la pédiatrie de l’hôpital pour enfants IWK d’Halifax, a déclaré qu’il voyait un nombre de patients supérieur à ce qu’il a connu au cours de sa carrière de plus de 30 ans.

Le Dr Robert Strang, médecin hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse, a déclaré jeudi qu’il ne soutenait pas le port du masque obligatoire, mais qu’il «encourage les gens à porter des masques dans les espaces intérieurs surpeuplés».