Québec solidaire recrute un deuxième directeur de santé publique

Québec solidaire (QS) a recruté un deuxième directeur de santé publique: le Dr Yv Bonnier-Viger tentera d’arracher au Parti québécois la circonscription de Gaspé le 3 octobre prochain.

L’annonce de sa candidature, mardi, fait suite à celle de la Dre Mélissa Généreux, ancienne directrice de santé publique, qui portera les couleurs de QS dans la circonscription de Saint-François, en Estrie. 

«C’est le deuxième directeur de santé publique qui choisit QS, s’est réjoui en mêlée de presse le coporte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois. Ce n’est pas pour rien: nous avons les meilleures propositions en santé.» 

M. Nadeau-Dubois a profité de son passage en Gaspésie pour présenter un engagement électoral en matière de santé, soit d’assurer la transparence et la pleine indépendance de la santé publique au Québec.

Il a déclaré trouver inacceptable que le directeur national de santé publique porte en même temps la casquette de sous-ministre et qu’il soit à l’emploi du gouvernement. 

«Les citoyens se sont demandé à plusieurs reprises dans les dernières années si c’était la science ou la politique qui guidait les choix du gouvernement de la CAQ», a souligné le Dr Bonnier-Viger.

«On doit rebâtir la confiance des Québécois envers notre santé publique, et pour y arriver, on doit lui garantir une indépendance totale vis-à-vis du gouvernement», a-t-il ajouté.

QS vise à créer un bureau national de santé publique qui relèverait du directeur national de santé publique. Ce dernier serait nommé aux deux tiers de l’Assemblée nationale. 

Le parti propose également d’augmenter les budgets de la santé publique de 250 millions $ supplémentaires par année afin d’augmenter son expertise et son pouvoir d’agir. 

Enfin, un gouvernement solidaire modifierait également les dispositions de la Loi sur la santé publique concernant les urgences sanitaires afin d’assurer davantage de reddition de compte. 

«Ce qu’on a vu pendant les deux années de pandémie avec la CAQ, c’est un gouvernement qui profite de l’état d’urgence pour prendre les décisions sans consulter les experts ni les oppositions», a dit Gabriel Nadeau-Dubois. 

«Ça ne doit jamais se reproduire. On ne peut plus accepter que l’état d’urgence sanitaire donne des pouvoirs déraisonnables au gouvernement sans l’obliger à rendre des comptes à la population», a-t-il renchéri.