L’imagination au menu des restaurateurs

RESTAURATION. Alors que les salles à manger sont vides, les restaurateurs du coin peaufinent leurs recettes afin d’attirer les fins gourmets. Commandes pour emporter, boîtes gourmandes et tablée festive sont au menu à l’approche du temps des Fêtes.

Une fois de plus, le terme se réinventer s’apprête très bien au monde de la restauration. Souhaitant offrir d’autres alternatives que des repas pour emporter, certains propriétaires poussent leur créativité à un autre niveau pour combler sa clientèle. C’est, entre autres, le cas du chef propriétaire du restaurant l’Atelier Archibald Granby, Martin Gagnon, qui innove constamment depuis les dernières semaines. En plus d’offrir son menu pour emporter, son équipe et lui se consacrent à la confection de boîtes thématiques, telles que la boîte festive pour la période des Fêtes, la boîte Collabo en partenariat avec des restaurateurs d’ici ainsi que la boîte pour enfants qui devraient voir le jour prochainement. «On fait des boîtes de toutes sortes pour essayer de se démarquer. C’est une façon pour moi de m’amuser et de continuer à essayer de créer, car créer dans une assiette d’aluminium, c’est assez déprimant», affirme le chef.

De son côté, le chef copropriétaire des restaurants l’Impérial et Robusto, François Côté mise sur les commandes pour emporter ainsi que sa boutique culinaire. «Au Robusto, ça va assez bien bien, car la formule pour emporter était déjà dans l’ADN du restaurant. Du côté de l’Impérial, on travaille fort sur un concept d’espace-boutique pour attirer notre clientèle», explique François Côté. Les épicuriens sont donc invités à se procurer bon nombre d’articles comme des mets sous vide, de la sauce, de la marchandise, des bouteilles de vin et de tourtières surgelées préparés par son équipe à l’approche du temps des Fêtes. Cette approche innovatrice permet au restaurateur un autre type de clientèle souhaitant ajouter un complément à leur épicerie. «En temps de deuxième vague, il a fallu trouver un autre concept, car ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de passer des commandes pour emporter de deux à trois fois par semaine d’où est né le concept de l’espace-boutique», souligne  le chef François Côté.

 

À l’occasion des Fêtes, le chef Martin Gagnon offre à ses convives une boîte festive proposant un menu gastronomique non conventionnel des soupers traditionnels d’autrefois.

Des équipes unies

Pour Martin Gagnon, ces élans de créativité des derniers mois n’auraient été possible sans l’aide de son équipe. «J’ai gardé tout mon noyau de la cuisine même si je n’avais pas tout le temps besoin d’eux. J’ai gardé deux employés pour le service en avant, trois cuisiniers et un plongeur pour être certain de les avoir si jamais on rouvre, car j’ai perdu beaucoup d’employés lors de la première fermeture», affirme l’entrepreneur. N’ayant pas eu la même chance en raison du manque de subventions gouvernementales, le chef François Côté a dû laisser en retrait certains coéquipiers le temps de passer la crise. «En ce moment, nous sommes trois pour livrer toute la marchandise en cuisine et au service», explique le restaurateur. Heureusement, il a pu compter sur l’aide d’anciens employés qui viennent les aider en période de crise. «On est super chanceux d’avoir une superbe équipe. On a quelques serveuses et amis qui viennent nous rendre service en ne nous demandant rien. C’est super apprécié et c’est comme ça que l’on s’en sort pour l’instant», souligne-t-il. En attendant les beaux jours, les deux restaurateurs continueront d’offrir des repas pour emporter après la période des Fêtes pour satisfaire les fins gourmands.