Hockey Canada doit «en faire plus» pour assurer la sécurité dans son sport

Hockey Canada a déclaré qu’elle doit «en faire plus» afin d’assurer la sécurité dans son sport. 

L’organisation nationale a émis un communiqué après que le gouvernement fédéral eut interrompu son financement en réaction à sa gestion d’une affaire présumée d’agression sexuelle et de l’entente à l’amiable qui a suivi avec la victime. 

«Hockey Canada est profondément engagé envers une culture de hockey où tous se sentent en sécurité et dont tous les Canadiens peuvent être fiers, a dit la porte-parole Esther Madziya. Nous y travaillons activement.

«Nous reconnaissons qu’en tant que leaders, nous devons en faire plus — et nous nous engageons à le faire. Dans les jours et les mois à venir, les Canadiens peuvent s’attendre à en apprendre plus sur notre travail à cet égard.».

Le communiqué reconnaît aussi les conditions de financement de la ministre des Sports, Pascale St-Onge.

La ministre a déclaré mercredi que Hockey Canada recommencera à recevoir des fonds publics uniquement lorsqu’elle obtiendra le rapport d’enquête incomplet réalisé par une firme indépendante, portant sur un incident qui se serait produit il y a quatre ans et qui aurait impliqué huit joueurs en marge d’un gala qui s’est déroulé à London, en Ontario. 

St-Onge a ajouté que la fédération sportive devra aussi adhérer au Bureau du commissaire à l’intégrité, une nouvelle agence gouvernementale ayant le pouvoir d’enquêter de manière indépendante sur les plaintes d’abus et d’imposer des sanctions.

Le président de Hockey Canada, Scott Smith, et le directeur des opérations sortant, Tom Renney, ont été interrogés par des législateurs sur la colline parlementaire, plus tôt cette semaine.

Cela a été fait lors d’une réunion du Comité permanent du patrimoine canadien, sur la gestion par l’organisation de l’incident présumé survenu à London. 

«Nous attendions tous des réponses aux nombreuses questions concernant la façon dont ils ont géré la situation, a déclaré St-Onge. Malheureusement, nous n’avons pas eu beaucoup de réponses.»

D’autres témoignages seront entendus par ce comité les 26 et 27 juillet.

Hockey Canada a réglé la poursuite le mois dernier après qu’une femme a affirmé avoir été agressée par des membres de l’équipe de hockey junior médaillée d’or au championnat mondial de 2018, en marge d’un gala et d’une activité de golf.

La femme, maintenant âgée de 24 ans, réclamait 3,55 M $ en dommages-intérêts à Hockey Canada, à la Ligue canadienne de hockey et aux joueurs anonymes.

Les détails du règlement n’ont pas été rendus publics mais Smith a dit lundi que Hockey Canada a fourni les fonds, ajoutant qu’aucune somme d’argent du gouvernement n’a été utilisé. 

St-Onge a ordonné une vérification pour s’assurer que c’est bien le cas.

Aucune des allégations portées contre les joueurs anonymes n’a été prouvée devant les tribunaux.