La FIFA avait suspendu Luis Rubiales pour éviter qu’il tente d’intimider des témoins
GENÈVE, Suisse — Le comité de discipline de la FIFA avait décidé de suspendre l’ex-président de la fédération espagnole de soccer Luis Rubiales pour éviter qu’il tente d’intimider d’éventuels témoins dans l’affaire Jenni Hermoso, a indiqué l’organisation qui chapeaute le sport sur la planète dans une décision écrite justifiant sa position.
Rubiales a été suspendu de son poste à la FIFA le 26 août afin d’assurer le bon déroulement de l’enquête portant sur sa conduite après la finale de la Coupe du monde de soccer féminin, lorsqu’il a notamment embrassé Hermoso sur les lèvres sans son consentement.
La suspension provisoire a été imposée «afin d’assurer que les témoignages soient authentiques, sans aucune forme de pression, de menace ou de représailles», a mentionné le juge du comité de discipline de la FIFA Jorge Palacio.
Un seul des quatre motifs envisageables était nécessaire pour que la FIFA puisse écarter Rubiales pendant l’enquête du comité de discipline, qui pourrait connaître son dénouement d’ici quelques mois. Le magistrat a souligné que les quatre critères avaient été satisfaits, selon le verdict qui vient d’être publié.
Ces motifs servaient à «assurer que justice soit faite», que la discipline soit maintenue dans l’organisation, qu’on évite des dommages irréparables, et qu’on assure la santé et la sécurité de tous.
La FIFA a attendu avant de suspendre Rubiales, puisqu’une enquête a officiellement été déclenchée le 24 août, soit quatre jours après les faits allégués qui se seraient produits à Sydney, en Australie.
Le document de neuf pages évoque également d’autres incidents qui sont sous enquête, dont Rubiales qui s’est agrippé la fourche après la victoire de 1-0 de l’Espagne contre l’Angleterre et l’ex-président de la fédération espagnole de soccer qui a été observé «transportant la joueuse espagnole Athenea del Castillo sur son épaule pendant les festivités d’après-match».