Le CF Montréal arrache une difficile victoire de 2-1 sur le Charlotte FC

MONTRÉAL — Il y a exactement une semaine, Mathieu Choinière s’était présenté dans la pièce connexe au vestiaire du CF Montréal, au stade Saputo, la mine déconfite après une défaite crève-coeur face au Austin FC. Samedi soir, il est arrivé coiffé d’un chapeau de cowboy bleu orné d’une fleur de lys, en hommage à la Fête nationale du Québec, et surtout, avec un sourire absolument radieux.

Face à une formation lourdement diminuée par la COVID-19, les joueurs du CF Montréal ont fait ce qui était attendu d’eux, bien que difficilement, en prenant la mesure du Charlotte FC par la marque de 2-1 samedi soir au stade Saputo.

Choinière a joué les héros en inscrivant l’éventuel filet victorieux à la 47e minute, à peine une minute après son entrée sur le terrain.

Son but a permis à son équipe de mettre fin à une courte série de deux revers, incluant celui de mercredi en demi-finale du Championnat canadien, à Toronto.

«C’est le fun de gagner à la maison, surtout après deux défaites. C’est toujours le fun, on voulait ça. On voulait justement avoir ces émotions-là, et le faire à la maison, c’est encore mieux.»

Romell Quioto, avec son sixième tôt en première demie, a été l’autre buteur du CF Montréal (8-6-2 – 26 points).

La riposte du Charlotte FC (6-9-2 – 20 points) est venue du défenseur Guzman Corujo, peu de temps après le but de Quioto.

Le gardien Sebastian Breza n’a fait face qu’à deux tirs cadrés, mais il a dû se distinguer contre Karol Swiderski, le meilleur marqueur du Charlotte FC, à la 82e minute.

Le Charlotte FC s’est présenté avec seulement 18 joueurs disponibles, incluant trois gardiens de but. Mais l’un de ces gardiens n’était pas Kristijan Kahlina, qui avait amorcé tous les matchs de son équipe depuis le début de la saison, et dont le nom avait été inscrit au protocole COVID de la MLS, à l’instar de neuf de ses coéquipiers.

Du coup, c’est George Marks, un gardien qui n’avait encore joué aucun match en carrière en MLS, qui défendait les buts de sa formation.

De son côté, le CF Montréal était de nouveau privé des services du milieu de terrain Djordje Mihailovic et du défenseur Kamal Miller. Il a cependant pu compter sur le retour de Lassi Lappalainen, dont c’était la première sortie depuis le 28 mai.

Surtout, à la 78e minute, le match a marqué le retour de l’attaquant Mason Toye, qui foulait un terrain en MLS pour la première fois depuis le 14 août 2021.

Le CF Montréal s’envolera lundi vers la côte ouest américaine pour une séquence de deux matchs en moins d’une semaine. Les hommes de Wilfried Nancy s’arrêteront d’abord à Seattle pour se mesurer aux Sounders, mercredi. Puis, le lundi 4 juillet, le CF Montréal rendra visite au Galaxy de Los Angeles.

Peu d’incursions du CF Montréal

Face à un gardien qui n’avait encore jamais joué un match en MLS, on aurait été en droit de penser que le CF Montréal allait foncer à toute vapeur vers le filet du Charlotte FC dès les premiers instants du match.

C’est un peu ce qu’il a fait avec, comme résultat, deux tirs tentés durant les six premières minutes. Le deuxième, celui de Quioto, a fait vibrer les cordages, après une belle passe de Zachary Brault-Guillard.

L’avance montréalaise, sa première depuis le match du 28 mai contre le FC Cincinnati, a duré à peine trois minutes. Trois défenseurs du FC Charlotte ont uni leurs efforts pour égaler la marque sur le premier but de la saison de Corujo.

Le reste de la première demie n’a rien produit d’excitant, au point où les deux équipes n’ont obtenu que deux tirs après le but de Corujo. Ces deux tirs, ceux de Samuel Piette, à la 18e minute, et de Joaquin Torres, vers la fin des arrêts de jeu, ont raté le cadre.

Inséré dès le début de la deuxième demie à la place de Lappalainen, Choinière a réveillé les spectateurs lorsqu’il a brisé l’égalité à l’aide d’un tir d’une belle précision qui a semblé paralyser le gardien du Charlotte FC.

Les joueurs des deux équipes et les spectateurs ont cependant dû patienter environ deux minutes pour savoir si le but allait compter, car Brault-Guillard était à la limite du hors-jeu, dans la surface de réparation.

«Je stressais. Je me suis dit, « c’est quoi qui se passe? Qu’est-ce qu’ils ont vu qu’on n’a pas vu? » Je ne savais pas ce qui se passait. Mais finalement, lorsque l’arbitre a pointé au milieu du terrain, j’étais vraiment soulagé», a admis Choinière.

D’ailleurs, il n’est pas le seul dans le camp du CF Montréal à avoir vécu des minutes d’anxiété. Ç’a aussi été le cas de Nancy.

«À partir du moment où ça prend du temps et qu’ils vont voir la vidéo, la plupart du temps, ils reviennent sur la décision», a fait remarquer l’entraîneur-chef du CF Montréal.

«Alors, quand j’ai vu (l’arbitre) aller sur la vidéo, je me suis dit « Ah! » Et après, Max, notre vidéo-analyste, nous a dit que, effectivement, il se pouvait qu’il siffle hors-jeu car il y avait cette interférence, mais apparemment, (le gardien) n’avait pas de chance d’avoir le ballon. Donc, c’est pour ça. Alors, on prend parce qu’on avait besoin de ça en ce moment.»