Par rapport à l’année dernière, le CF Montréal a mûri, estime Wilfried Nancy

MONTRÉAL — Le 19 mars dernier, le CF Montréal s’est contenté d’un verdict nul dans un match face à Atlanta United dont il aurait dû sortir avec trois points. Samedi, contre la même équipe mais dans un environnement qui leur était plus cordial, les hommes de Wilfried Nancy ont signé une victoire que leurs partisans n’attendaient peut-être pas. Surtout après la piètre qualité de leur jeu en première demie.

Il ne faut pas se leurrer; le CF Montréal n’a pas livré une grande performance sur la pelouse du stade Saputo, samedi. Ça ne l’a pas empêché d’aller chercher un gain de 2-1 grâce à un but tardif de Joaquin Torres.

Cette victoire a permis au CF Montréal de jouer un sixième match de suite sans subir la défaite (4-0-2), après avoir commencé le calendrier avec trois revers. Au passage, il a égalé un record d’équipe qu’il avait réalisé en trois autres occasions depuis son entrée en MLS, soit en 2015, en 2016 et en 2021.

«Tout le monde était inquiet au début de la saison. On jouait dans deux compétitions et on disputait des matchs tous les trois jours», a rappelé le milieu de terrain Djordje Mihailovic.

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«Nous aurons l’occasion, dans les prochaines semaines, de nous hisser en haut du tableau dans l’Est. Mais nous devons rester humbles, concentrés et nous présenter à l’entraînement avec le bon état d’esprit», a-t-il enchaîné.

Force collective

Le CF Montréal (4-3-2) vient de franchir le premier quart de son calendrier, et il est sans doute trop tôt pour s’attarder au classement de l’Association Est de la MLS et en tirer un portrait clair et définitif de l’équipe.

Toutefois, il est difficile de ne pas percevoir un début de transformation chez ce club qui, si souvent dans le passé, trouvait des moyens de perdre des points, ou carrément des matchs, de façon crève-coeur.

Or, cette année, il parvient régulièrement à tirer les marrons du feu et récolter de précieux points au classement alors que l’on n’attend rien d’eux, ou si peu, pendant le cours d’un match.

Le CF Montréal y est arrivé sur les terrains des Red Bulls de New York et de l’Union de Philadelphie, dernièrement. Il a gagné des matchs en venant de l’arrière et a résisté à des poussées de clubs adverses vers les fins de parties.

Samedi, l’équipe a ajouté trois points à sa fiche en offrant du jeu sans cohésion pendant au moins 45 minutes, et probablement un peu plus.

«C’est sûr que si je compare avec l’année dernière et cette année en début de saison, on a voyagé, dans le sens que les joueurs ont mûri. L’année dernière, je ne sais pas si on aurait été capable de gagner ce match. Encore une fois, ce sont des suppositions, mais c’est ce que je ressens à ce moment précis», a déclaré Nancy après la rencontre de samedi.

«Je sens qu’il y a une force collective au niveau du groupe, qui fait que quoiqu’il se passe, les gars vont essayer de toujours trouver la solution. Et, donc, c’est un plaisir. C’est un plaisir d’être dans cette dynamique-là», a ajouté l’entraîneur-chef.

Ce plaisir que Nancy dit ressentir, il le partage avec un sentiment d’humilité qu’il ne perd jamais de vue. Car il sait à quel point tout peut changer tellement rapidement au fil d’une saison de la MLS.

«Encore une fois, je ne suis pas surpris parce que c’est un processus. On a installé ça l’année dernière. À certains moments l’année dernière, on a eu ces moments-là. Là, cette année, on est dans un moment qui est bon pour nous», a fait remarquer Nancy.

«Comme j’ai dit aux gars, on est sans limite. Mais comme je dis souvent, on est sans limite pour aller vers le haut, mais on est sans limite aussi pour aller vers le bas. Alors on reste humble et on travaille, et pour l’instant, ça fonctionne.»

Auteur d’une brillante performance avec un but et une aide et du travail de qualité dans son rôle de défenseur, samedi, Kamal Miller avoue que la formation montréalaise a quelques fois profité de l’appui de Dame Chance ces derniers temps.

Mais les récentes réussites de l’équipe ne se limitent pas à ce facteur, affirme-t-il aussitôt.

«Je pense qu’il y a de bonnes sensations dans le vestiaire. Vous pouvez voir les joueurs arriver du banc et avoir tellement d’impact. Comme Sam (Samuel Piette), Joaquin, Zach (Zachary Brault-Guillard), Kei (Kamara), samedi. Je pense que nous croyons enfin en nous et profitons de cette séquence de succès.»